Aide-soignant, Médecin Généraliste, Pharmacien, Infirmier
En présentiel
Les Précautions Complémentaires en Hygiène - Bonnes pratiques en Etabl.Santé
DPC
ARGUMENTS ET VISÉE PÉDAGOGIQUES
Les épidémies de grippe notamment A/H1N1 en 2009, le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) d’Asie du sud-est en 2003 puis l’émergence de la pandémie mondiale du SARS COV2 en 2020 ; ont remis en lumière l’importance des mesures d’hygiène dont les mesures barrières ainsi que des stratégies de prévention et de lutte contre les transmissions directes et indirectes d’agents infectieux.
Dans de nombreuses études scientifiques ayant notamment permis de formuler des recommandations de bonnes pratiques relatives aux PCH ; il a été démontré que le port d’équipements de protection (EPI) et la réalisation d’une hygiène des mains par les soignants et les usagers peut diviser par 13 le risque d’être contaminé par un agent infectieux de type SRAS (Syndrome Respiratoire Aigüe Sévère).
En 2007, la publication du « Guideline for Isolation Precautions: Preventing Transmission of Infectious Agents in Healthcare Settings » par l’American Journal of Infection Control, a permis aux CDC (Centers for Disease Control and Prevention) puis à la Société Française d’Hygiène Hospitalière (SF2H) d’insister et d’argumenter sur les règles et conduite à tenir en hygiène mais aussi et surtout sur la formation des professionnels de santé, patients et visiteurs.
En 2009, dans un contexte de résistance aux antibiotiques de plus en plus marqué, ces éléments relatifs à la prévention de la transmission d’agents infectieux par l’air et les gouttelettes sont alors redéveloppés par la SF2H et ciblés sur la prévention de la transmission croisée par contact. Ils feront l’objet de recommandations nationales. C’est en 2013 que seront alors publiées les recommandations nationales pour la prévention de la transmission croisée par voie respiratoire : Air ou Gouttelettes.
A travers cette rétrospective des différentes orientations sanitaires en lien avec les contextes épidémiques, on observe une mécanisation de plus en plus développée entre la prévention du risque infectieux et la démarche Qualité et Gestion Des Risques. Elles se développent conjointement. C’est d’ailleurs ainsi qu’en 2021, l’IQSS (Indicateur de Qualité et de Sécurité des Soins) définit par la HAS : « Bonnes pratiques de précautions complémentaires contact » (PCC), du thème Infections Associés aux Soins (IAS) est recueilli pour la première fois. La pertinence et la nécessité de ce recueil se manifestent du fait de l’impact international de la situation sanitaire en lien avec la covid 19.
Durant la crise sanitaire, l’importante opérationnalisation des PCH (Précautions Complémentaires en Hygiène) auprès de nos patients ainsi que l’exigence d’un travail le plus transversal possible à toutes les étapes de la prise en soins des patients ; ont suscité de nombreuses opportunités pour mener réflexions et analyses quant à ces mesures de prévention du risque infectieux. Les multiples notifications scientifiques et réglementaires à destination des professionnels de la santé ont fait émerger le besoin et l’occasion de recentrer, d’approfondir les connaissances et les compétences en lien avec les bonnes pratiques des PCH.
Ces éléments, les expériences professionnelles vécues et les réflexions pluridisciplinaires menées au sein de notre Copil DPC nous ont permis de définir cette thématique puis les objectifs de cette action de formation. Ces objectifs pédagogiques qui nous ont conduit vers la conception de ce support de formation sont déclinés ci-après.
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES
Conformément aux méthodologies et théories issues des sciences de l’éducation ainsi qu’à la fiche 4 du guide d’aide au dépôt des actions de DPC 2020, les objectifs pédagogiques qui suivent ont défini le choix de l’orientation nationale à laquelle est associée cette action de formation. Il s’agit de l’orientation « Garantir la qualité, la sécurité et la pertinence de soins » déclinée dans la fiche de cadrage n°7 : « Maîtrise des risques associés aux actes et aux parcours de soins ».
C’est également à partir de ces mêmes objectifs que le public cible et le format de l’action évoqués dans le paragraphe précédent, ont été déterminés. Le contenu pédagogique présenté dans la prochaine partie a été conçu à partir des éléments de cadrage de cette orientation.
Afin de permettre au public ciblé de mettre en place ou de réajuster leurs savoirs, d’améliorer leurs pratiques et de participer significativement à lutte contre les infections associées aux soins ; les objectifs pédagogiques sont :
OBJECTIF PÉDAGOGIQUE GLOBAL :
Identifier, comprendre et mettre en œuvre les moyens de prévention contre le risque infectieux et plus particulièrement les précautions complémentaires en hygiène (PCH) en milieu de soins.
Cet objectif global sera atteint par le passage intermédiaire de 6 objectifs opérationnels indexés pour chacun d’entre eux à des contenus et modalités pédagogiques. Les contenus et modalités pédagogiques sont détaillés dans le déroulé du programme plus loin. Les 6 objectifs pédagogiques opérationnels eux, sont déclinés ci-après.
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES OPERATIONNELS :
1. (Re)Appréhender les principes de la transmission d’agents infectieux.
2. Identifier et comprendre les prérequis nécessaires aux PCH : les précautions « standard ».
3. Savoir mettre en œuvre les mesures en lien avec les différents axes des précautions « standard ».
4. Identifier et comprendre les recommandations scientifiques relatives aux Précautions Complémentaires en Hygiène (PCH).
5. Savoir mettre en œuvre et argumenter les mesures en lien avec les PCH.
6. Consolider les savoirs en lien avec les PCH en s’appuyant sur des situations emblématiques.
Les modalités d’évaluations sont centrées sur des cas concerts réalisés tout au long de la formation ainsi que sur les fiches de relevé des erreurs remise aux stagiaires lors de mise en situations. Aussi, un pré test et post test viennent également concourir à cette évaluation de manière plus individuelle. Enfin, toujours dans la continuité du modèle de Kirkpatrick relatif à l’évaluation de la formation, un questionnaire de satisfaction est remis à chaque participant en fin de formation.
