Contexte, résumé et objectifs : L’espérance de vie moyenne dans le monde ne cesse de progresser. Pourtant, depuis plusieurs décennies, on constate l’augmentation d’un certain nombre de pathologies telles que les cancers, les pathologies respiratoires, les pathologies neurologiques ou encore les troubles de la reproduction et du développement. Il a fallu longtemps pour que l’Homme reconnaisse l’existence d’un lien direct entre les pollutions environnementales et la dégradation de son état de santé. Bien que la santé soit influencée par de nombreux facteurs, on sait aujourd’hui qu’un lien étroit existe entre l’état de l’environnement et l’état de la santé. L’OMS estime que près d’un quart des pathologies actuelles pourraient être attribuées à la dégradation de l’environnement (pollution de l’air intérieur et extérieur, exposition aux produits chimiques…). Cet état des lieux inquiète les instances gouvernementales et les citoyens. Un Français sur trois se dit préoccupé par la dégradation de l’environnement. Pour répondre à ces enjeux et aux attentes citoyennes, le ministère des solidarités et de la santé et le ministère de la transition écologique ont instauré le Plan National Santé Environnement. Ce dernier a pour objectif d’agir sur notre santé et sur notre environnement en limitant les expositions et les risques induits, en informant et sensibilisant les populations, et en favorisant la recherche en santé environnementale. Le quatrième plan, lancé l’année dernière, a pour ambition de mieux comprendre les risques auxquels chacun s’expose afin de mieux se protéger. Quant à la Stratégie nationale de santé, qui fixe le cadre de la politique de santé en France, elle accorde une grande place aux problèmes environnementaux. La promotion de la santé et la prévention constituent le premier des quatre axes de la Stratégie actuelle. Cet axe est décliné en trois domaines d’actions prioritaires dont celui de « promouvoir des conditions de vie et de travail favorables à la santé et maîtriser les risques environnementaux », principalement en réduisant l’exposition de la population aux pollutions intérieures et extérieures, et aux substances nocives pour la santé. Plusieurs Plans complètent la Stratégie nationale de santé et prévoient des interventions spécifiques. On peut citer le Plan National Santé Environnement, évoqué précédemment, le Plan National de Santé Publique, intitulé Priorité Prévention, dont une des missions est de « faciliter l’adoption de mode de vie et la création d’environnements favorables à la santé », ou encore le Plan Ecophyto, dont l’objectif principal est de réduire l’usage, les risques et les impacts sanitaire et environnemental des produits phytopharmaceutiques. Les perturbateurs endocriniens, suspectés d’être impliqués dans le développement de nombreuses pathologies chez l’Homme, font l’objet, à eux seuls, d’une stratégie spécifique : la Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens. 3 Les professionnels de santé, principalement les médecins, pharmaciens et infirmiers, sont de plus en plus confrontés aux problèmes de santé environnementale. Leurs patients sont nombreux à avoir des interrogations sur les risques environnementaux, notamment sur l’utilisation de substances chimiques dans leur quotidien et/ou en milieu professionnel, et sur les effets sanitaires des champs électromagnétiques (téléphonie mobile, antennes relai, compteurs Linky…). Ces deux sujets partagent un point commun : l’existence de personnes se déclarant chimio- ou électro-hypersensible. Ces syndromes d’hypersensibilité chimique multiple et d’hypersensibilité électromagnétique, aussi appelés intolérances environnementales idiopathiques, sont reconnus par l’OMS ; pourtant, ils sont encore peu connus, ne font pas l’objet de consensus médicaux et bon nombre de patients atteints se retrouvent en grande souffrance et souvent en errance médicale. Face à ces constats, il est primordial de renforcer la formation des professionnels de santé afin de leur permettre de mieux informer leurs patients sur les risques environnementaux, de répondre à leurs questionnements, de leur donner des conseils de prévention pertinents et d’améliorer la prise en charge de ceux qui ont malheureusement développé des pathologies imputables à l’environnement. Objectifs pédagogiques de la formation :

Connaître les facteurs environnementaux pouvant avoir un impact sur la santé : polluants chimiques, polluants physiques et polluants biologiques

Connaître les sources d’exposition aux différents polluants environnementaux

Avoir une idée du niveau d’exposition de la population aux différents polluants environnementaux

Connaître les effets sanitaires avérés et suspectés liés à l’exposition aux différents polluants environnementaux

Repérer, informer et sensibiliser les patients les plus vulnérables à ces expositions

Posséder des notions sur les réglementations existantes, mesures concourant à la protection des populations

Connaître les recommandations en termes de prévention qui peuvent être données aux patients

Améliorer la prise en charge des patients souffrant d’intolérances environnementales idiopathiques : hypersensibilité chimique multiple et hypersensibilité électromagnétique

Maîtriser les grands sujets d’actualité : pollution de l’air, perturbateurs endocriniens et champs électromagnétiques

Connaître les ressources utiles mise à disposition des professionnels de santé et du public Pour répondre à ces différents objectifs, la formation s’articule autour de 9 modules d’une durée comprise entre 30 et 50 minutes : 1- Introduction et prérequis

2- Les polluants chimiques

3- Les perturbateurs endocriniens

4- Le syndrome d’hypersensibilité chimique multiple

5- Les polluants physiques

6- Les champs électromagnétiques

7- Le syndrome d’hypersensibilité électromagnétique

8- Les polluants biologiques

9- Synthèse et conclusion