La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées définit comme suit le handicap dans son article 2 : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive, d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ». La notion de handicap psychique est donc désormais reconnue par la loi au même titre que le handicap mental. On opère classiquement la distinction suivante entre les deux types de handicap :  L’origine du handicap mental est le plus souvent pathologique et consécutif à une anomalie génétique, un traumatisme, un accident. Il se caractérise par une limitation des capacités intellectuelles, ses symptômes sont stables.  Le handicap psychique est consécutif à une maladie psychique (psychose, trouble bipolaire, TOC…). Les capacités de la personne en situation de handicap sont indemnes et peuvent évoluer positivement, c’est la capacité d’utiliser ces capacités qui fait défaut. Les symptômes sont le plus souvent instables, imprévisibles et compensés par la prise de médicaments et par des techniques de soins afin de réadapter les capacités à agir et à décider. L’évolution de la politique actuelle en matière de santé mentale a pour conséquence de solliciter les institutions médico-sociales dans la prise en charge de personnes présentant des troubles psychiques (troubles autistiques, psychotiques, névrotiques, etc.) et manifestant des comportements singuliers. Ces troubles du comportement, ces symptômes spécifiques, bien que connus, peuvent être déroutants et ils interrogent les professionnels de l’accompagnement social et médico-social qui n’ont généralement pas été formés initialement, de façon spécifique, à l’approche de ces troubles et peuvent se trouver démunis face à des prises en charge complexes. La rencontre avec la psychose, par exemple, qui peut se donner à voir à travers ses bizarreries, son discours hors sens peut venir mettre en échec les stratégies d’accompagnement. Les troubles psychiques sont donc à comprendre et à prendre en compte dans le cadre de l’accompagnement social et éducatif de la personne. S'inscrivant dans un fonctionnement singulier de la personne, ils nécessitent des réponses professionnelles, également singulières, s'articulant entre le soin et la prise en charge éducative. OBJECTIFS DE FORMATION  Comprendre l’évolution du concept de « handicap ».  Identifier les grandes lignées pathologiques.  Comprendre les différents troubles du comportement et leur signification.  Identifier les symptômes et analyser les comportements associés.  Connaître le fonctionnement psycho-affectif et cognitif de la personne en situation de handicap psychique.  Repérer et analyser les difficultés dans la prise en charge.  Envisager des stratégies d’adaptation possibles.  Connaître les différentes approches psychothérapeutiques.