Parmi les pathologies chroniques impactantes et à forte croissance dans notre pays, nous retrouvons en « bonnes places » les maladies cardio-neuro-vasculaires (MCNV) et le diabète de type 2 (DT

2-. Le vieillissement de la population, le développement de modes de vie et de comportements addictifs délétères ont, entre autres raisons, permis d’atteindre aujourd’hui les chiffres de 4 millions de concitoyen(ne)s souffrant(e)s de pathologies cardio-vasculaires et 3,3 millions de personnes traitées pour diabète de type 2. Devant cet enjeu de santé public majeur, les personnels infirmiers, notamment libéraux, se retrouvent en première ligne pour tenter d’endiguer cette évolution. Ils ont le devoir d’assurer l’accompagnement optimisé des soins, mais aussi et surtout des actions de dépistage et de prévention, en étroite collaboration avec les autres professionnels de santé, sans oublier les patients bien sûr. Ceux-ci doivent en effet s’inscrire d’eux-mêmes, avec conviction et motivation, dans une dynamique d’autosurveillance et d’auto-soins afin de mieux prévenir, limiter et corriger les complications possibles, en contrôlant pour certains leurs consommations de substances délétères en plus des règles hygiéno-diététiques plus générales. Les progrès scientifiques et l’évolution des thérapeutiques éducatives et médicamenteuses imposent un réajustement permanent des compétences infirmières afin d’assumer ce rôle avec efficience. Les objectifs de cette action de formation sont donc de pouvoir : 1 / Actualiser ses connaissances théoriques sur les maladies cardio-neuro-vasculaires et le diabète de type 2 pour mieux informer et éduquer les patients à titre préventif et curatif. Ce 1er objectif de formation se décline en quatre objectifs pédagogiques qui permettront à chaque apprenant, à l’issue de la formation d’être capable de : A / Inventorier les maladies cardio-neuro-vasculaires les plus fréquentes en France et coûteuses (en vies et en impact économique), en réalisant une carte mentale. B / Expliquer ce qu’est le diabète de type 2 en synthétisant ses connaissances autour d’un puzzle anatomique. C / Décrire les principaux facteurs de risques pouvant compliquer les MCNV et le DT2 à l’aide d’un tableau synthétisant les facteurs personnels et cliniques. D / Identifier les impacts des maladies métaboliques sur le risque d’apparition de complications cardio-neuro-vasculaires en les cartographiant sur une planche anatomique. 2 / Classifier les méthodes thérapeutiques usuelles et novatrices dans le cadre des maladies cardio-neuro-vasculaires et du diabète de type 2, afin d’accompagner les patients vers une meilleure observance. A / Rappeler les règles nutritionnelles de base incontournables en cas de MCNV ou de DT2. B / Définir l’activité physique thérapeutique en prévention et/ou suivi de MCNV et/ou DT2 C / Colliger les principales familles thérapeutiques médicamenteuses usuelles et nouvelles dans les MCNV et le DT2. Ces 3 objectifs pédagogiques feront l’objet d’une évaluation formative par l’étude de cas concrets 3 / Appliquer une stratégie d’éducation thérapeutique personnalisée, intégrée au parcours de soins afin de renforcer l’alliance thérapeutique multi-partenariale. Ce 3ème objectif de formation se décline en cinq objectifs pédagogiques qui permettront à chaque apprenant, à l’issue de la formation d’être capable de : A / Déterminer les comportements ou facteurs psychologiques pouvant compromettre l’observance et/ou la prévention des MCNV et du DT2 en réalisant une grille critériée soignant/soigné. B / Enumérer les comportements ou facteurs psychologiques favorables à l’observance ou à la prévention des MCNV et du DT2 en réalisant une grille critériée soignants/soignés. C / Distinguer les ressources communes aux soigné(e)s et aux soignant(e)s en coconstruisant une carte mentale récapitulative. D / Catégoriser les éléments de surveillance applicables par les soigné(e)s et/ou les soignant(e)s en coconstruisant un carnet de bord de suivi. E / Concevoir un passeport santé adapté et personnalisable à partager avec sa patientèle, suivi d’une évaluation d’impact à 3 et 6 mois.