L’appropriation par chaque professionnel de santé des principes éthiques n’est ni une mode ni un ornement comportemental : elle est à la racine de la bientraitance et de la pratique des soins. L’éthique puise son étymologie dans la « manière d’être » au sens total du terme. La réflexion éthique procède ainsi à une prise de conscience du caractère dysymétrique de la relation entre le soignant et le soigné. Ce seul descriptif relationnel montre le danger de maltraitance dont la prévention est la première étape de la bientraitance. Se former à l’éthique, c’est alors d’une certaine manière un éveil des capacités empathiques qui, appuyées sur un savoir, permettent non seulement de définir mais de comprendre que la dysymétrie de la relation de soins tient à la vulnérabilité de la personne malade ou blessée, du délitement de sa puissance d’agir et de la baisse d’estime de soi qui peut en résulter. Se former à l’éthique, c’est également confronter ses principes de pratiques des soins pour converger vers un compromis animé du souci de bientraitance. Comment les professionnels de santé sont-ils sensibilisés aux fondements de la réflexion éthique et préparés à la réalité des situations médicales problématiques ? L’objectif général de ce programme est alors de comprendre comment l’éthique s’inscrit au sein de la bientraitance, et de maitriser les éléments moteurs impliqués dans l’élaboration d’un compromis éthique. Les objectifs pédagogiques seront les suivants : 1. S’approprier la notion d’éthique et définir sa place au sein de la bientraitance 2. Appliquer les éléments moteurs de la réflexion éthique 3. Repérer les éléments constitutifs d’une situation complexe aboutissant à une problématisation éthique. 4. Mettre en œuvre les critères d’acceptabilité d’un compromis éthique