Les conduites addictives ont des conséquences sanitaires et sociales multiples (maladies, handicaps, suicides, violence, isolement, précarité, etc.). Selon les derniers chiffres publiés dans le rapport 2019 de l’OFDT, l’alcool et le tabac, substances licites, demeurent les produits les plus consommés. Le tabac est à l’origine de 73 000 décès par an et la mortalité attribuable à l’alcool est d’environ 41 000 décès par an. Le contentieux lié à l’alcool au volant représente 45% des condamnations pour délits routiers. 113 000 condamnations ont été prononcées en 2015 pour conduite en état d’ivresse, 23 000 pour conduite sous influence de stupéfiants. Parallèlement, le coût social de l’alcool et du tabac représente environ 120 milliards d’euro chacun chaque année. Finalement, les alcoolisations ponctuelles importantes (API) sont en augmentation régulière chez les étudiants et les femmes. La moitié des personnes décédant du fait de leur consommation excessive (notamment l’alcool) ne sont pas dépendantes : la prise en charge de tels comportement est de fait fondamentale. De plus, la plupart des patients présentant une conduite à risque ne consultent pas le secteur spécialisé mais essaient plutôt de s’en sortir seuls ou avec l’aide de leur médecin généraliste, qui occupe alors une place déterminante dans le processus de soins. Comment repérer une consommation à risque en médecine générale ? Comment intervenir pour éviter l’émergence de la conduite addictive ? L’objectif général de cette formation est donc de sensibiliser, former et outiller les médecins généralistes pour identifier les consommations à risque, et éviter l’émergence de l’addiction caractérisée. Les objectifs pédagogiques sont les suivants : 1. Repérer les différentes consommations à risque et addictions. 2. Prendre en charge les situations accessibles à un accompagnement en médecine générale. 3. Identifier et orienter les situations critiques.