Le dépistage du mélanome constitue à l’heure actuelle un enjeu majeur de santé publique. C’est le cancer dont l’incidence augmente le plus en France et le plus grave des cancers de la peau du fait de son « haut potentiel métastatique ». Seul le diagnostic à un stade précoce peut permettre de diminuer la mortalité. Dépisté au stade intra épidermique le taux de guérison du mélanome est supérieur à 95%, alors qu’en cas de lésion plus avancée, le pronostic est nettement plus sombre (survie à 5 ans inférieure à 12 % au stade métastatique). La méthode de dépistage du mélanome reste l’examen cutané total pour identifier des lésions cutanées suspectes (score ABCDE). Les données actuelles sont insuffisantes pour évaluer le ratio risque bénéfice d’un dépistage de masse et plusieurs agences mondiales de santé publique (US Preventive Task Force, HAS) recommande une stratégie de dépistage ciblée sur une population de patients ayant un ou plusieurs des facteurs de risque identifiés par les études épidémiologiques . L’incidence du mélanome est plus élevée dans cette population. La stratégie proposée est l'identification de cette population patients dans la patientèle du généraliste . L’outil sélectionner est l'échelle de risque « SAMscore », qui est le premier score de risque de mélanome validé. La méthode d'évaluation comprend un recueil de pratique (non présentiel) avant et après la réunion présentielle en groupe avec la participation d'un expert dermatologue de proximité L’implémentation de cette stratégie en médecine générale peut être une alternative pertinente pour améliorer le diagnostic précoce des mélanomes. Nos objectifs : - Identifier les « sujets à risque » de mélanome dans une population de patients vus en consultation généraliste ; - Savoir reconnaître une lésion suspecte ; - Optimiser le parcours de soins de ces patients par une meilleure coordination généralistes / dermatologues.