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Classe Virtuelle: Perturbations du bilan • Dates non communiquées | App'Ines
Classe Virtuelle: Perturbations du bilan hépatique et pathologies hépatiques
Mixte
DPC
Formation proposée par O.G.F
Objectifs professionnels
Depuis son
introduction en biologie clinique dans les années 1950 (pour le diagnostic de l’infarctus du myocarde), le dosage de l’activité
sérique des aminotransférases (ex-transaminases) est devenu un outil majeur dans le diagnostic des maladies du
foie, et la découverte de la
cause de leur augmentation une quête quotidienne pour l’hépatologue. Les principales
causes d’augmentation forte des aminotransférases sont les rhabdomyolyses, les hépatites
hypoxiques, l’obstruction biliaire aigue, les hépatites aigues virales, toxiques
ou médicamenteuses, l’hépatite auto- immune ; rarement un syndrome de
Budd-Chiari, une maladie de Wilson, une anorexie mentale, une
hépatopathie glycogénique. Les principales
causes d’augmentation faible-modérée des aminotransférases sont les hépatopathies
alcooliques, les hépatopathies stéatosiques non alcooliques, les hépatites virales
chroniques, les hépatites toxiques ou médicamenteuses, les hépatites
auto-immunes, l’hémochromatose, la maladie de Wilson, les maladies vasculaires
du foie, le déficit en a1-antitrypsine. Des causes extra hépatiques sont
fréquentes (myopathies, dysthyroïdies, maladie cœliaque, insuffisance surrénale). Le diagnostic repose sur les
données cliniques (l’interrogatoire a une place majeure), un bilan biologique de
débrouillage systématique, l’échographie hépatique. Des tests
complémentaires sont indiqués pour confirmer les premières hypothèses ou chercher
des causes rares. La biopsie hépatique est nécessaire lorsqu’elle est
indispensable la prise en charge de la maladie causale, lorsque plusieurs causes
potentielles sont associées, et lorsqu’aucune cause n’a été identifiée. La stéatose hépatique
non alcoolique, qui se caractérise par l’accumulation de graisse dans les
cellules hépatiques, touche un quart de la population française. Dans 20 % des
cas, cette stéatose génère une inflammation hépatique qui peut être à l’origine
de cirrhose et de cancer du foie. En France, selon les données de la cohorte
CONSTANCE (202
0-, la prévalence de la stéatose hépatique est de 18,2 %. Environ
220 000 personnes auraient une fibrose avancée pré-cirrhotique ou une cirrhose.
Des projections estiment que ce nombre va plus que doubler d’ici à 2030, et que
les complications de cirrhose ainsi que les carcinomes hépatocellulaires liés à
la stéatose hépatique non alcoolique vont tripler à cet horizon. Les personnes
diabétiques, en surpoids ou souffrant d’affections liées au syndrome
métabolique sont particulièrement à risque. Pendant plusieurs décennies la carence
en fer et l’anémie ferriprive ont été au centre de l’attention du médecin
praticien. Le dosage de la ferritine sérique s’adressait surtout aux femmes en
période de préménopause. Dans les dernières années, en raison d’une meilleure
connaissance de la toxicité associée à la surcharge en fer, et d’une certaine euphorie née, à partir de 1996, des
nouvelles découvertes génétiques sur l’hémochromatose héréditaire, on a pu
observer une attention croissante vers l’excès en fer et, en conséquence, pour
l’hyperferritinémie. Le dosage de la ferritine sérique est donc devenu
aujourd’hui un examen, à tort ou à raison, de plus en plus demandé. Si une
hypoferritinémie traduit toujours une carence martiale, une hyperferritinémie,
rencontrée au quotidien, est due à un authentique excès de fer dans une
minorité des cas ! Dans l’ensemble des
pathologies hépatique, le pronostic est lié à l’état de fibrose. Des méthodes
récentes ont été développé permettant une évaluation non invasive de la fibrose
hépatique. Cela contraste avec ce qui était pratiqué précédemment à savoir la
biopsie hépatique, examen invasif. Il existe différente
méthode non invasive d’évaluation de la fibrose hépatique, biologique et
physique. Une attention toute particulière doit être portée sur le FIB-4 étudié
comme un marqueur non invasif de fibrose hépatique mais aussi un outil de
dépistage des pathologies du foie. Concernant les évaluations plus précises de
la fibrose hépatique, les dernières recommandations européennes et françaises
préconisent la réalisation d’une élastométrie. Au terme de la formation, le participant
sera en capacité de pouvoir prescrire les examens complémentaires adaptés
pour rechercher un facteur de risque hépatique, de pouvoir prescrire les
examens complémentaires pour évaluer la fibrose hépatique et les examens
complémentaires pour le suivi de la stéatopathie hépatique.