Le chikungunya est une arbovirose émergente qui a été responsable d’épidémies de grande ampleur sur la plupart des continents : Afrique, Asie, Amériques, Océanie. De fait, les départements et territoires français ont été particulièrement touchés au cours de ces 12 dernières années : Réunion, Départements français des Amériques (2013-201

5-. Des milliers de voyageurs ont été infectés dans ces régions épidémiques. En Europe méditerranéenne où le vecteur Aedes est présent, quelques foyers de transmission autochtone ont été observés et rapidement contrôlés mais le risque d’émergence est avéré en période estivale. La particularité de cette infection virale est le tropisme articulaire majeur qui entraine le plus souvent en phase aiguë une polyarthralgie fébrile invalidante qui est suivie de douleurs et d’un handicap articulaire prolongé sur des mois à des années. Il s’agit majoritairement de troubles musculosquelettiques abarticulaires mécaniques sur articulations lésées, mais quelques patients développent un rhumatisme inflammatoire chronique potentiellement destructeur. Il existe des recommandations nationales (consensus d’experts), mais qui s’avèrent méconnues. L’application d’un projet thérapeutique personnalisé doit permettre l’amélioration clinique et même la guérison de nombreux patients. Les soins s’appuient de manière optimale sur 5 piliers : évaluation clinique cible, antalgie, lutte contre l’inflammation articulaire, médecine physique, orientation précoce des cas complexes vers les spécialistes. Cette action fera le point sur les tableaux cliniques post-chikungunya et les modalités thérapeutiques à mettre en œuvre pour chaque patient afin de stopper la cascade dégénérative post-chikungunya.