« Que ton aliment soit ton premier médicament » évoquait Hippocrate, qui a basé une part des fondements de notre médecine occidentale sur notre nutrition. Nonobstant, La nutrition a été un temps reléguée en fin de stratégies de soins, que ce soit durant nos formations médicales ou dans nos soins. Nous redécouvrons aujourd’hui, à la lumière de multiples publications récentes que nos comportements nutritionnels ont un impact majeur sur notre santé. Certains aliments ou familles d’aliments ont d’ailleurs des vertus que la science reconnaît formellement. En ce qui concerne l’ensemble des troubles psychiques : du stress, au burn out, aux troubles anxieux ou dépressifs, rappelons que 30% de notre alimentation est directement consacrée à notre cerveau : par voie de conséquence, un cerveau en déséquilibre d’apports nutritionnels ne peut fonctionner de manière optimale voire se dégrader et chroniciser certains troubles. De multiples publications récentes centrées sur nos intestins, considérés comme notre « deuxième cerveau » soulignent l’importance de notre microbiote. Nos cent mille milliards de bactéries et virus intestinaux ont un impact majeur sur notre santé psychique. Enfin, les troubles psychiques ont été récemment revus et corrigés selon un modèle inflammatoire. Le stress chronique est à l’origine d’un syndrome inflammatoire central qui pérennise voire aggrave les troubles psychiques. Certaines pratiques ont démontré une activité anti-inflammatoire. De même, nous pouvons en toute logique proposer à nos patients en souffrance psychique un modèle de nutrition anti-inflammatoire : part majeure du processus de guérison.