Contexte de l’action : Les douleurs du rachis sont des symptômes extrêmement répandus dans la population générale. Selon le niveau rachidien atteint, il est rapporté par la HAS que 84% des français souffriront de lombalgies au cours de leur vie et, chaque année, près de 11,5 millions de journées de travail sont perdues du fait des AT et MP liés aux lombalgies. De même, 10% des consultations chez les rhumatologues sont des dorsalgies ; les cervicalgies toucheront deux tiers de la population et représentent 10% des actes de masso-kinésithérapie. Les rachialgies lombaires représentent 30 % des arrêts de plus de 6 mois et sont la troisième cause d’admission en invalidité. Au total, les rachialgies en lien avec le travail représentent, pour la branche AT-MP, un coût de plus d’un milliard d’euros par an (INRS 201

8-.et se situent au premier rang des situations douloureuses responsables d’invalidation. Il existe un déficit de formation des médecins de premier recours à l’examen clinique de l’appareil locomoteur, au diagnostic et à la hiérarchie des examens paracliniques qui permettent de prendre en charge le patient de façon adaptée et cohérente ou de l’orienter ( dans le cadre du parcours de soins) vers le spécialiste le plus approprié afin d’éviter le nomadisme médical et paramédical. De même, il convient de sensibiliser ces médecins au fait que l’activité physique est le principal traitement permettant une évolution favorable et d’éviter une récidive . La prise en charge globale du patient, dite « bio-psycho-sociale », doit être centrée sur le patient : elle prend en compte le vécu du patient et le retentissement de sa douleur (dimensions physique, psychologique et socio-professionnelle). Elle s’appuie sur une décision médicale partagée (HAS) Parfois qualifiée de « maladie du siècle », les douleurs du rachis recouvre en fait deux stades différents de la maladie : la rachialgie aiguë (si elle se résorbe en 4 à 6 semaines), qui concerne la très grande majorité des patients, et la rachialgie chronique (au delà de trois mois d’évolution). La prise en charge par les professionnels de santé doit être adaptée selon ces deux stades. Les patients à risque de chronicité doivent être identifiés précocement, afin de réaliser de la kinésithérapie avec participation active du patient. En l’absence d’amélioration, la prise en charge multidisciplinaire inclut un médecin spécialiste du rachis et si nécessaire, en collaboration avec un médecin du travail. Au maximum, le recours à une structures spécialisée douleur chronique (SDC) peut s’envisager mais ces SDC croulent sous les demandes et leur délai de première consultation est de l’ordre de 3 à 6 mois. (www.chu-reims.fr › offre-de-soins › prises-en-charge › service › cent...). Cette action de DPC est portée par l’Association Médicale de Thérapeutiques Manuelles du Sud-Est qui a pour objet la promotion et le perfectionnement des médecins dans les pathologies douloureuses du rachis, au sein d’Aix-Marseille Université depuis 1985.  Objectifs principaux : • Participer à l’amélioration de la prise en charge de la douleur dans une pathologie de fréquence élevée • Améliorer la qualité de vie du patient rachialgique • Assurer une prise en charge pertinente du patient rachialgique pour limiter les durées d’incapacité. • Participer à la politique de maîtrise des couts.  Objectifs secondaires : • Savoir différencier douleur symptôme et douleur maladie chez le rachialgique. • Actualiser les connaissances en termes d’examen clinique et paraclinique du patient rachialgique • Appréhender les priorités dans le cadre de la démarche diagnostique et thérapeutique. • Rechercher les facteurs de passage à la chronicité chez le patient rachialgique. • Connaitre les facteurs de vulnérabilité des patients rachialgiques • Savoir orienter le patient vers le SDC. • Former le praticien aux bases de l’éducation thérapeutique dans le cadre de la prévention des syndromes primaires puis secondaires. Dans le cadre de la formation continue, cette action de DPC sera expositive affirmative et démonstrative mais également expérientielle réalisée en présentiel. Ce séminaire théorique et pratique d’une journée aura pour thème l’amélioration de la douleur des patients présentant des rachialgies aigues et/ou chroniques. Dans un premier temps, elle débute par deux communications orales qui explicitent l’examen clinique et paraclinique et identifient respectivement douleurs symptômes et douleurs maladie, puis une seconde communication définit en fonction de la pathologie sous jacente la meilleure prise en charge afin d’avoir la meilleure efficacité possible à ce stade et d’éviter la chronicisation de l’état pathologique. Ces communications seront suivies par des ateliers avec mise en situation sur des cas pratiques illustrant ces différentes démarches. Dans un second temps, deux nouvelles communications orales d’une part définissent les méthodes de détection de la vulnérabilité du patient rachialgique et les facteurs de risques associés, d’autre part le besoin de formation des médecins de premier recours à détecter la détérioration ( aggravation ou chronicisation) des symptômes douloureux afin de solliciter sans attendre les spécialistes de second recours et à contacter dans les meilleures conditions les structures spécialisées de prise en charge de la douleur chronique (SDC). Des ateliers avec mise en situation sur des cas pratiques encadrés par les intervenants en insistant sur l’éducation thérapeutique du patient, la notion de bénéfices secondaires, la prise en compte dans ce type de pathologie douloureuse des facteurs socio-économiques et environnementaux, la prise en charge post-SDC et le projet thérapeutique à définir en bonne coopération avec le médecin traitant complèteront ces interventions théoriques.. Cette formation donne lieu à une évaluation des acquis réalisée auprès de chaque participant par pré et post test.