Résumé et objectifs, de l’action : À mesure que le pronostic du cancer s’améliore, les effets indésirables à long terme de ses traitements prennent une importance croissante. Les altérations de la fertilité sont parmi les effets indésirables qui ont le plus grand impact sur la qualité de vie chez les patients en âge de procréer atteints d’un cancer [Deshpande 2015, Vitale 2018 ]. La préservation de la fertilité est donc un enjeu majeur pour les patients atteints de cancer ; sa prise en charge, en particulier chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes, demeure un défi pour les professionnels de la santé. Depuis 2011, la Loi de Bioéthique stipule que « toute personne dont la prise en charge médicale est susceptible d’altérer la fertilité́ […] peut bénéficier du recueil ou du prélèvement et de la conservation de ses gamètes ou de ses tissus germinaux en vue de .

e sa fertilité » (Art. L. 2141-11.). La préservation de la fertilité fait donc partie intégrante de la prise en charge des patients atteints de cancer. Selon les données fournies par l'Agence de la Biomédecine, il apparaît que la grande majorité des interventions médicales visant à préserver la fertilité sont réalisées au sein des centres affiliés à la Fédération Française des CECOS. Ces centres sont responsables de 90% de tous les actes de préservation de la fertilité pour des raisons médicales en France. Ce chiffre souligne le rôle central que jouent ces centres spécialisés dans le paysage médical français concernant cette problématique délicate. En ce qui concerne la mise en place d'un programme de préservation de la fertilité pour les femmes atteintes de cancer, plusieurs variables clés doivent être prises en compte. Il s'agit notamment du type de traitement anticancéreux qui sera administré, du type spécifique de cancer diagnostiqué, et de l'âge de la patiente concernée. À cet égard, les recommandations récentes émises par l'Institut National du Cancer (INCA) servent d'outil de référence précieux pour les professionnels de santé. Ces recommandations permettent de standardiser et d'optimiser les parcours de soins en matière de préservation de la fertilité dans le contexte oncologique. La responsabilité de bien informer les patientes, de choisir la méthode de préservation de la fertilité la plus appropriée, de l'implémenter correctement et de suivre la fertilité post-traitement, repose en grande partie sur les épaules des praticiens exerçant dans les CECOS. Ceux-ci s'appuient non seulement sur leur expertise clinique, mais aussi sur l'expérience institutionnelle accumulée depuis la création de ces centres. De plus, leur travail est guidé par des directives nationales formulées par l'INCA, ainsi que par des recommandations internationales émanant de différentes sociétés savantes en oncologie et en reproduction humaine. À partir de là, plusieurs questions cruciales émergent. Par exemple, quels sont les critères qui devraient être utilisés pour déterminer à qui proposer une préservation de la fertilité ? Comment les stratégies de préservation diffèrent-elles entre les adolescentes en phase de puberté, les adultes et les jeunes filles prépubères ? Et enfin, quel type de suivi à long terme est nécessaire pour évaluer la fertilité après un traitement contre le cancer ? L’objectif de ce programme est d'enrichir la compréhension médicale autour des défis spécifiques à la préservation de la fertilité chez les femmes atteintes de cancer. Il vise également à clarifier les meilleures pratiques médicales et éthiques pour gérer le parcours de soins en matière de préservation de la fertilité, en conformité avec les recommandations établies par l'INCA. Il répond ainsi aux objectifs de la stratégie nationale de lutte contre le cancer, en particulier celui visant à « Réduire de 2/3 à 1/3 la part des patients souffrant de séquelles 5 ans après un diagnostic (en 2017, 3,8 millions de personnes vivent en France avec un cancer ou en ont guéri) ». LES OBJECTIFS PEDAGOGIQUES - Connaître les prises en charge thérapeutique du cancer susceptibles d’altérer la réserve ovarienne - Connaître les différentes techniques de préservation de la fertilité féminine en fonction de l’âge des patients - Connaitre les indications de préservation de la fertilité féminine dans le champ du cancer - Connaitre les modalités de mise en œuvre du suivi de la fertilité des femmes ayant bénéficié ou non d’une procédure de préservation de la fertilité dans le champ du cancer - Développer une réflexion éthique dans certaines situations de préservation de la fertilité féminine dans le champ du cancer - Appréhender les dispositions règlementaires liées à la Loi de Bioéthique relatives à la préservation de la fertilité féminine dans les indications médicales Ces objectifs pédagogiques s’inscrivent spécifiquement dans la prise de connaissance et la maitrise des recommandations éditées par l’INCa sur la préservation de la fertilité dans le champ du cancer. Au-delà de ces aspects, le programme a pour objet de fournir à chaque participant des ateliers pratiques à partir de cas cliniques.