L'échec du sevrage tabagique chez les patients BPCO ou asthmatique est particulièrement mal vécu par le médecin. Pourtant c'est parfois son insistance qui provoque la résistance comme l'ont prouvé les études ayant abouti aux entretiens motivationnels. La consommation des cigarettes est associée à des comportements spécifiques (automatismes, gestuelle, situations déclenchant la consommation), à des effets sensoriels périphériques et à un effet positif sur la cognition qui doivent être pris en compte de manière spécifique. Si le test de Fagerström ou le HSI (Heaviness of Smoking Index) ou Index de fort tabagisme sont des tests de référence, certains aspects importants de la dépendance ne sont pas pris en compte d’où leur faible valeur psychométrique : syndrome de sevrage, perte de contrôle, désir persistant ou incapacité de réduire ou d’arrêter sa consommation. C’est sur ces aspects essentiels de l’aide à l’arrêt du tabac que ce centrera ce DPC, en utilisant les outils des TCC, des entretiens motivationnels et en profitant de l’attrait qu’à actuellement l’hypnose auprès des fumeurs pour permettre par une sorte de synthèse de l’entretien préalable à la séance de passer de l’intention à la réalisation. Les études récentes de neuroimagerie montrent que l’hypnose augmente l’activité cérébrale au repos de 70 % par rapport à une activité exécutive, et ce type de fonctionnement est un processus dynamique d’activité de certaines régions cérébrales impliquées dans la dépendance. L'hypnose s'est montrée plus efficace que les simples traitements substitutifs (Hasan FM, Zagarins SE, Pischke KM, Saiyed S et al. Hypnotherapy is more effective than nicotine replacement therapy for smoking cessation: Results of a randomized controlled trial. Complementary Therapies in Medicine. 1 févr 2014;22(1-:1‑

8- à condition de l'utiliser dans un cadre complémentaire des outils à disposition. Si l'on compare à un groupe contrôle ne recevant aucune intervention, l'hypnose augmente les taux d'abstinence (AFSSAPS 200

3-. Et si une aide à l'arrêt du tabac doit être envisagée chez les sujets atteints de pathologie pulmonaire, le bilan clinique initial doit évaluer non seulement le degré de dépendance au tabac mais aussi l'existence d’un syndrome dépressif, une consommation de substances addictives (alcool, cannabis), le contexte social... OBJECTIFS de cette journée: 1. Expérimenter l'effet relaxant de l'hypnose, et prendre conscience de l'utilité de fumer pour se relaxer et respirer. 2. Utiliser les outils des entretiens motivationnels des TCC et de l’hypnose vis à vis du comportement du fumeur pour lui permettre de: - mesurer sa motivation; - choisir par quoi remplacer le tabac en terme de comportement; - travailler la partie émotionnelle et attitude de fumeur; - décider de ce qui est bon pour lui. 3. Accompagner le patient fumeur dans sa démarche par des consultations dédiées.