Objectifs: - Enrichir la réflexion psychanalytique théorique des éléments du contexte environnemental familial et social. - Echanger à partir des pratiques entre participants et avec les intervenants sur les pratiques psychanalytiques face à la toxicomanie. - Renforcer les pratiques adaptées des participants dans ces situations complexifiées par les contextes sociétaux et par l’engagement psychothérapeutique souvent variable des analysants. Les conduites addictives sont des comportements individuels dont la fréquence et l’intensité sont liées à des déterminants sociaux et familiaux. Dans un grand nombre de cas, la consommation de produits psychoactifs par les jeunes est passagère et sans conséquences majeures en termes de santé ou de devenir social ou professionnel. Chez d’autres, elle constitue un marqueur de difficultés sous-jacentes et peut prédire des risques sanitaires et sociaux à moyen et long termes. Les inégalités sociales vis-à-vis des conduites addictives sont multifactorielles. Elles peuvent être expliquées par le fait que des conduites addictives peuvent avoir un effet négatif sur la trajectoire sociale des personnes et par la « causalité sociale » (c’est-à-dire que des conditions de vie ou de travail défavorables peuvent induire ou aggraver des comportements néfastes pour la santé). Il semble que ce sont les consommations excessives (liées à des risques aigus d’accident et de violence, de comportements sexuels à risque, d’échec scolaire, ou de décrochage familial) et celles qui perdurent dans le temps et ne diminuent pas à l’entrée dans la vie adulte, qui sont les plus préoccupantes. Il y a de nombreuses circonstances qui peuvent mener à une toxicomanie et/ou la favoriser :

des facteurs sociétaux (hédonisme contemporain, individualisme, recherche de performance professionnelle, scolaire ou sportive, etc.);

des facteurs sociaux (facilité d'accès aux produits, proximité d'autres usagers) ;

des facteurs familiaux (conflits familiaux, parents excessifs ou sans autorité, violence, abus, etc.). A contrario la cohésion familiale (entente entre parents et enfants, connaissance qu’ont les parents de l’entourage et des activités de leurs enfants) réduit le risque de conduites addictives des adolescents. Intégrer l’ensemble de ces facteurs dans l’optique d’une démarche psychanalytique sera l’objet de ce DPC.