Objectifs spécifiques : Repérer les signes cliniques d’un psychotraumatisme. Poser la question du psychotraumatisme. Décrire (et relier au trauma) les troubles psychiques associés, à un psychotraumatisme Le traitement : citer les méthodes, les ressources spécialisées et décrire les pratiques favorisant la réussite du passage au spécialiste L’Instruction du 6 janvier 2017 relative à l’urgence médico-psychologique (annexe 3 : référentiel national de formation à l’urgence médicopsychologique) prévoit : « Le relais de cette prise en charge doit faire l’objet d’une organisation définie et formalisée par l’ARS dans le cadre du volet médico-psychologique du dispositif ORSAN en liaison avec la CUMP et les établissements de santé autorisés en psychiatrie, les hôpitaux d’instruction des armées, l’Institution nationale des Invalides en Ile-de-France et les praticiens libéraux dans un objectif de parcours de soins personnalisé. » C’est aux praticiens libéraux comme aux hospitaliers et aux salariés des centres de santé que s’adresse ce DPC . DEROULE et méthodologie Ce DPC se déroulera en 4 demi-journées sur 3 jours successifs. Ceci permettra aux participants à partir de dossiers apportés de cas de psychotraumatismes connus ou de situations cliniques pouvant évoquer ou entraîner un psychotraumatisme de travailler en échanges d’expériences entre participants et entre participants et expert du thème. A la fin de la première demi-journée, après avoir acquis les connaissances de base, il auront à retourner dans leurs dossiers, pour retrouver des cas leur évoquant des psychotraumatismes méconnus jusqu’alors. Des mises en situations par vignettes cliniques, jeux de rôles en petits groupes et en plénières et démonstration en plénière serviront à s’approprier les éléments de la démarche présentée par l’expert en étant en permanence guidé par l’aspect thérapeutique et éthique de la démarche. 1ère demi-journée : Repérer les signes cliniques d’un éventuel psychotraumatisme. Les troubles psycho traumatiques sont spécifiques et le symptôme principal : la mémoire traumatique (les réminiscences des violences) est pathognomonique c'est à dire non seulement caractéristique des violences traumatisantes mais aussi pouvant établir la preuve diagnostique d'un traumatisme. Mais les troubles psychotraumatiques complexes sont infiniment plus fréquents que les ESPT purs, mais passent souvent inaperçus. A la fin de cette après-midi les participants auront à rechercher dans leurs dossiers de nouvelles situations cliniques qui leur ont posé problème et qui pourraient être liées à un ou des psychotraumatismes. 2ème demi-journée : Apprendre à poser la question du psychotraumatisme. De même que poser la question de la consommation de tabac et que le repérage et l’intervention brève du buveur excessif doivent faire partie de la démarche médicale, poser la question d’un événement traumatisant permettrait d'obtenir des réponses, ce qui constituerait une nouvelle chance de reconnaissance car bien souvent les révélations antérieures, explicites ou implicites, ont été négligées voire purement et simplement niées. ² Initier cette démarche, y penser, s’approprier la manière de poser la question passera par des apports théoriques et des mises en situations successives ainsi que des démonstrations. Les cas cliniques apportés par les participants serviront de supports aux jeux de rôle. 3ème demi-journée : Décrire (et relier au trauma) les troubles psychiques associés, souvent sur le devant de la scène. Chez l’adulte : troubles de l'humeur : présents dans 50% des ESPT (état de stress post-traumatique), dépression, épisodes maniaco-dépressifs, troubles anxieux : anxiété généralisée, crises d'angoisse, attaque de panique, phobies, agoraphobie, phobies sociale, troubles obsessionnels compulsif, troubles de la personnalité : personnalité limite (border-line), asociale, troubles du comportement auto agressif : tentatives de suicide (x10 en cas d'ESPT par rapport à la population générale), automutilation, troubles addictifs : consommation de drogues , d'alcool, jeux (alcool chez 52 % des hommes et 28 % des femmes et de consommation d'autres substances psychoactives chez 35 % des hommes et 27 % des femmes) etc. Les troubles psycho traumatiques sont différents chez l'enfant de moins de 6 ans Les troubles psychotraumatiques spécifiques chez l'enfant de plus de 6 ans Les troubles psychotraumatiques spécifiques chez l'adolescent 4ème demi-journée : Le traitement et l'accompagnement dans la prise en charge judiciaire s’il y a lieu Le traitement précoce (sans être prématuré) est indiqué et les techniques psychodynamiques doivent être délaissées au profit des TCC et de l’EMDR (validés aux USA comme en France par les psychiatres l’utilisant et ce depuis plus de 10 ans (voir référence « 3 »)) et de l’hypnose. Les éléments principaux de la prise en charge qui auront été expérimentés tout au long des 2 jours, seront synthétisés, ainsi que les éléments primordiaux de la demande d’aide spécialisée. On n’adresse pas un patient à un psychiatre comme à un cardiologue et de plus la rareté éventuelle de la ressource entraîne des conséquences pratiques. La réparation du dommage peut parfois être un préalable à toute guérison. L’ouvrage de Gérard LOPEZ servira de référence, en ce qui concerne les psychotraumatismes les plus courants. Références du traitement: Jean Cottraux . Les thérapies comportementales et cognitives . Médecine. 2006;2(1

0-:451-455. États psychotraumatiques : une intervention innovante de première ligne | APHP [Internet]. [cité 26 juin 2017]. Disponible sur: http://www.aphp.fr/contenu/leqdm-etats-psychotraumatiques-une-intervention-innovante-de-premiere-ligne et consultation Hôpital Bichat Claude Bernard PSYCHIATRIE Psychotraumatologie, EMDR 46 r Henri Huchard 75018 Paris Cottencin O. Les traitements du psychotraumatisme. Stress et Trauma 2009 ; 9 (

4- : 241-244 Méthodologies: Analyse de pratique; apports cognitifs; simulation en santé, groupe d'échange de pratique. démonstration par l'expert.