FormationsDPCUNAF IDFRepérage, diagnostic, traitements par les médecins des situations d’état de stress post-traumatique de l'enfant et l'adolescent pour travailler en commun, généralistes, pédiatres, psychiatres, pédopsychiatres et justice.
Repérage, diagnostic, traitements par les médecins • Dates non communiquées | App'Ines
Repérage, diagnostic, traitements par les médecins des situations d’état de stress post-traumatique de l'enfant et l'adolescent pour travailler en commun, généralistes, pédiatres, psychiatres, pédopsychiatres et justice.
En présentiel
DPC
Formation proposée par UNAF IDF
Objectifs professionnels
La violence et la maltraitance de l'enfant qu'elle soit psychologique, physique, sexuelle, etc. est malheureusement d'une fréquence importante avec des répercussions sur la santé à l'age adulte. 143 000 enfants vivent dans des ménages où des femmes adultes sont victimes de violences conjugales, physiques et/ou sexuelles et on peut estimer à 124 000 filles et 30 000 garçons le nombre de victimes dans l’enfance chaque année en France (Enquête Cadre de Vie et Sécurité (CVS) 2012-2015 et enquête CST INSERM, 200
8-. Le médecin de famille, le pédiatre comme le psychiatre se doivent d’être acteurs de premier plan pour repérer et traiter le traumatisme psychologique de l’enfant.
Un traumatisme psychique est tout évènement qui menace chez le sujet ce sentiment de continuité existentielle et/ou qui entrave sa capacité de mise en récit, en histoire sa capacité à se penser se racontant. Le traumatisme psychique ne se raconte pas, il s’éprouve. Les enfants, en particulier les petits enfants, ceux qui ne parlent pas, sont des cibles privilégiées du traumatisme psychique. Aborder la question du traumatisme psychique chez l’enfant introduit donc une complexité supplémentaire, celle à la fois du développement (allant de l’absence de langage initial puis au langage factuel du jeune enfant pour n’accéder à la réflexivité et à l’appropriation de son histoire qu’avec la grande enfance et l’adolescence) et celle de la dépendance aux proches, les parents mais aussi le groupe familial voire social et culturel élargi.
Durant de DPC seront abordés les spécificités de la clinique de l’enfant et de l'adolescent en cas de psychotraumatisme:
Chez l'enfant de moins de 6 ans un changement brutal de comportement, des pleurs et une grande tristesse, un état d'agitation avec une hyperactivité, accompagné d'agressivité et d'opposition ou au contraire une prostration avec un désintérêt pour le jeu, des phobies d'apparition brutale, une anxiété de séparation avec refus de se séparer d'adultes protecteurs, de rester seul et de dormir seul dans leur chambre, d'aller chez la nourrice, à la crèche, à la garderie ou à l'école, des troubles de l'alimentation et du sommeil (terreurs nocturnes, cauchemars), des comportements, des jeux et des dessins répétitifs et compulsifs reproduisant les violences, un comportement régressif : balancements, sucer son pouce à longueur de journée; avec perte d'acquis dans le développement et dans l'autonomie : marche, propreté (énurésie, encoprésie), langage, des troubles somatiques avec des douleurs abdominales, des céphalées, des nausées, des vomissements.
Chez l'enfant de plus de 6 ans: des difficultés scolaires, des troubles de l'apprentissages, de la concentration, des troubles dissociatifs, avec troubles de la vigilance, absences, vie imaginaire très importante, compagnon imaginaire avec qui l'enfant communique, anesthésie affective, sentiment d'étrangeté particulièrement par rapport à son propre corps, des troubles de l'alimentation : anorexie, boulimie, prise de poids, des symptômes neuro-végétatifs : troubles du sommeil (difficultés à aller au lit, cauchemars, réveils nocturnes, somnambulisme), irritabilité, colères, hypervigilance, des troubles du comportement : hyperactivité, comportement agressif, opposition, retrait, mise en danger, fugues, violences, des troubles anxieux et dépressifs fréquents : idées obsédantes, peurs spécifiques liés au traumatisme, peur du noir, peur d'objet, peur d'aller seul aux toilettes, attaques de panique.
Chez l'adolescent les particularités sont liées à la période de vie: difficultés scolaires, échec scolaire, absentéismes, troubles relationnels, retrait et phobie sociale, difficultés relationnelles, irritabilité, colères, conduites à risques dissociantes: mises en danger, sports extrêmes, jeux dangereux (risque d'accidents très important), automutilations, conduites addictives (tabac, alcool, drogue), fugues, sexualité à risque, violences envers autrui, agressivité, délinquance, des troubles dissociatifs avec troubles de la vigilance, vie imaginaire très importante, anesthésie affective, sentiment d'étrangeté particulièrement par rapport à son propre corps, des troubles de l'alimentation (anorexie, boulimie) et du sommeil, des troubles anxieux et dépressifs avec des tentatives de suicide.
L'ensemble de ces troubles n'ayant pas de spécificité doivent faire rechercher une origine souvent masquée voire oubliée.
Pour Marcelli le concept de « trauma » traduirait tantôt un « trou de représentation », véritable trace anti-mnésique, sorte de lacune dans l’appareil à représenter, affectant ce que certains auteurs ont nommé la capacité de représentance, un peu comme si on supprimait une lettre dans l’alphabet à la manière du roman de G. Perrec La disparition, écrit sans jamais utiliser la lettre «e».
A partir d’échanges de cas issus de la pratique des participants, d’apports théoriques et de mises en situation par jeu de rôles ou vignettes les objectifs de ce DPC sont de :
- Repérer les signes cliniques de souffrance psychique à la fois particulier à l’enfant et à l’adolescent et à la fois si divers.
- Se poser la question de l’origine traumatique des troubles.
- Mettre en action les mesures préventives si possible avec la famille.
- Signaler si nécessaire.
- Orienter vers un professionnel compétent malgré la pénurie (pédopsychiatre, maison des adolescents, …)
Références du texte ci-dessus: Marcelli D. La « trace anti-mnésique ». Hypothèses sur le traumatisme psychique chez l’enfant, The “anti-mnemonic traces”. Assumptions about psychological trauma in children. L’information psychiatrique. 31 juill 2014;me 90(
6-:439‑46.
Josse E. Le traumatisme psychique chez le nourrisson, chez l’enfant et l’adolescent [Internet]. De Boeck; [cité 29 sept 2017]. Disponible sur: https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=DBU_JOSSE_2011_01_0069