Objectifs : A partir de la sémiologie du narcissisme distinguer entre le normal et le pathologique 1. Les symptômes orientant vers le diagnostic de psychose 2. Les symptômes orientant d’autisme. Dès 1914, dans ”Pour introduire le narcissisme ” , Freud posait la question ” D’où provient donc en fin de compte dans la vie psychique cette contrainte de sortir des frontières du narcissisme et de placer la libido sur les objets ? ” Dès ce moment, Freud fait du narcissisme une forme d’investissement pulsionnel nécessaire à la vie subjective autrement dit, une donnée structurale. Ce que Lacan résumera en paraphrasant Rimbaud ” Moi est un autre ” ... C’est bien là tout le drame humain, le drame de l’amour que nous essayerons d’envisager sous toutes ses formes au cours de cette année. De nombreux auteurs ont élaboré des modèles et proposé des concepts issus de la théorie du narcissisme initialement conçu par Freud. Il semble qu’à notre époque, l’évolution des pathologies, la prédominance des états-limites, des organisations psychosomatiques, des dépressions et des pathologies du narcissisme aient bousculé la nosologie psychanalytique fondée sur le triptyque « névrose, psychose, perversion ». Selon F. Guignard, l’utilisation de plus en plus massive du déni et de la violence dans des réactions extrêmes montre un malaise dans la civilisation actuelle, très différente de celle de l’époque de Freud. Il semble qu’il y ait aujourd’hui de moins en moins de névroses telles que S. Freud les a décrites. Son modèle de névrose ne pourrait donc plus jouer en paradigme. Cette évolution a contraint les chercheurs praticiens à revisiter les propositions freudiennes, dont celles relatives à la théorie du narcissisme, afin de développer sa pensée en corrélation avec le contexte actuel. Dans le traitement psychanalytique des patients psychotiques (originellement névrose narcissique pour Freud), cette attitude se configure comme idéologie dominante, la personne narcissique ne tolérant pas d’autres points de vues que le sien. Selon J. Laplanche et J.B. Pontalis , « rien ne semble s’opposer à ce qu’on désigne du terme de narcissisme primaire une phase précoce ou des moments fondateurs, qui se caractérisent par l’apparition simultanée d’une première ébauche du moi et son investissement par la libido, ce qui n’implique ni que ce premier narcissisme soit l’état premier de l’être humain, ni que, du point de vue économique, cette prédominance de l’amour de soi exclut tout investissement objectal. » Le narcissisme secondaire désigne un retournement sur le moi de la libido, retirée de ses investissements objectaux. Déterminer face à un patient, s’il souffre d’une psychose ou d’un autisme à partir de ces concepts fera appel à la clinique et à l’expérience du professionnel, car il est souvent délicat de poser un diagnostic. La prise en charge comme les traitements à mettre en œuvre en découleront. Programme Accueil de participants à partir de 9h 9h30 à 10h 1er Exposé théorico-clinique NARCISSISME ET AUTOÉROTISME DANS LA PSYCHOSE Dr Marie Terral-Vidal Psychiatre psychanalyste de 10h à 10h30 Questions, échanges avec les participants Pause 10h 45 à 11h15 2ème exposé théorico clinique NARCISSISME ET AUTOÉROTISME DANS L’AUTISME Dr Laurent Delhommeau, Psychiatre, Psychanalyste 11h15 à 11h45 Questions et échanges avec les participants Pause 12h à 13h Echanges des pratiques avec les participants Evaluation de la matinée. Repas pris en commun pour finaliser les échanges. Méthodologie : Exposés magistraux. Séance de questions réponses. Echange de pratiques