Justification Les troubles musculosquelettiques (TMS) constituent la première cause de morbidité liée au travail, morbidité de surcroît largement sous-estimée par les statistiques de maladies professionnelles, notamment du fait de la sous-déclaration , . Ils représentent un enjeu social et économique majeur. La prévention doit porter sur tous les types de TMS, dont ceux qui touchent les muscles, les tendons et les nerfs des membres inférieurs, et pas seulement les lombalgies et le syndrome du canal carpien.
 Les TMS des membres inférieurs existent et ne doivent pas être oubliés. Ils sont complexes et variés. Il s’agit majoritairement de lésions au niveau des pieds, des chevilles et des genoux. {Dossier de presse ministère} et représentent un motif de consultation fréquent des cabinets médicaux. Ils représentent également une source importante de morbidité et d’invalidité dans la population générale, avec une possible chronicisation aux retentissements sociaux-économiques importants . La multiplicité factorielle, environnement professionnel ou extraprofessionnel, rend l’évaluation et la prise en charge très complexes 2, . Des lignes directrices recommandent aujourd’hui la combinaison de mesures pharmacologiques, mais aussi des mesures non-pharmacologiques pour une prise en charge optimale des troubles musculosquelettiques 3, . Les techniques alternatives, comme l’acupuncture sont souvent méconnues, voire mésestimées, comme en témoigne son absence dans les recommandations de l’EULAR. Néanmoins, d’autres recommandations internationales, comme celle de l’OARSI citent l’acupuncture comme approche non médicamenteuse 3. C’est un recours possible avec ses indications et ses limites dans le cadre des troubles musculosquelettiques. Ses indications, les mécanismes d’action, son utilisation sont mieux appréhendés. La Société Française de Rhumatologie a repris les 25 recommandations proposées par l’OARSI, en 2009, réactualisées en 2015 pour servir d’aide aux professionnels de santé, ainsi qu’aux patients et aux décideurs politiques dans la prise en charge des patients souffrant de coxarthrose et de gonarthrose. Selon la recommandation n°12, l’acupuncture peut apporter un bénéfice symptomatique aux patients atteints d’arthrose du genou 3. Depuis 2009, une réflexion globale sur l’apport des thérapeutiques complémentaires associées aux thérapeutiques institutionnelles a été engagée à l’Assistance Publique- Hôpitaux de Paris (AP-HP). La question de généraliser l’accès à l’acupuncture dans les hôpitaux de l’AP-HP et celle de pouvoir orienter vers l’acupuncture les patients atteints de TMS chronique traités par médicaments et kinésithérapie sans bénéfice, a engagé et planifié des essais non interventionnels de faisabilité de l’acupuncture. Les indications bénéficient aujourd’hui d’une validation établie sur des Etudes Contrôlées Randomisées et sur des méta-analyses selon les méthodes scientifiques reconnues par les Autorités de santé comme par les sociétés savantes professionnelles . Les médecins acupuncteurs français dispose d’un outil d’indexation qui met à disposition des médecins des informations validées sur les possibilités thérapeutiques de l’acupuncture. L’objectif de ce programme est une formation interactive des médecins acupuncteurs à l’utilisation, à l’enrichissement et à une démarche d’actualisation régulière de cette base de données sur le thème des TMS. Objectifs 1. Identifier les données validées sur l’indication de l’acupuncture dans les TMS du membre inférieur. 2. Enrichir et actualiser une base de données encyclopédique sur les données validées en acupuncture sur le thème des TMS du membre inférieur. 3. Utiliser dans la pratique courante cette base de données. 4. Améliorer la qualité des prises en charge en acupuncture par une meilleure connaissance des indications validées. Méthode Séminaire d’une journée de 7 heures avec trois séquences. Intervenants : un animateur formé aux méthodes d’animation de groupe.