Selon des données épidémiologiques françaises la pathologie thyroïdienne morphologique (goitres et nodules) et fonctionnelle (dysthtyroïdies) touche plus de 30% de la population . Concernant les nodules, la CPAM a tiré la sonnette d’alarme fin 2013 sur le nombre de thyroïdectomies . Ces dernières pourraient être évitées par une démarche diagnostique rigoureuse dans laquelle l’échographie cervicale et la cytoponction échoguidée tiennent une place centrale1, , à condition d’être pratiquées de façon experte, imposant aux cliniciens une actualisation régulière de leurs connaissances. La prévalence des nodules thyroïdiens est variable en fonction des modalités de détection utilisées (4-7 % par la palpation ; > 60 % par échographie ; 45- 50 % dans les séries autopsiques). Ils sont de plus en plus souvent découverts sur des examens d’imagerie réalisés soit pour des pathologies non thyroïdiennes (« Incidentalomes »), soit pour des dysfonctions thyroïdiennes pour lesquelles les examens morphologiques ne sont pas toujours indispensables. Les nodules sont plus fréquents chez les femmes, les personnes âgées, les patients avec antécédent d’irradiation cervicale ou antécédents familiaux de goitre ou nodule et dans les zones carencées en iode . La prévalence des Incidentalomes a été́ estimée à 9,4 % des Doppler des vaisseaux du cou et 16 % des scanners et IRM cervicales . Il existe donc actuellement un surdiagnostic des nodules thyroïdiens responsable d’un surdiagnostic de micro-cancers de signification clinique incertaine, et d’une inflation d’examens et parfois de chirurgies inutiles, voire délétères. Une démarche diagnostique rigoureuse mais raisonnable est donc nécessaire dans cette situation. Elle est fondée sur trois éléments clefs : la clinique, un examen échographique de bonne qualité́ et si nécessaire une cytoponction. Le score TI-RADS et la classification cytologique de Bethesda permettront alors d’évaluer le niveau de risque et contribueront à définir la prise en charge . Si une indication de traitement est retenue, les techniques interventionnelles non chirurgicales, telles que la thermoablation, représentent une alternative encore trop peu répandue et qui mérite d’être connue des cliniciens 1, .
 L’objectif général de cette action est de définir les attitudes en adéquation avec les différents tableaux cliniques rencontrés où une exploration de la glande thyroïde s’impose pour mieux en déduire les examens complémentaires adaptés, en termes de nature et de chronologie ainsi que la décision de traiter ou de s’abstenir de traiter. Objectifs spécifiques A l’issue de ce programme les participants doivent être capables de 1. Définir les caractères cliniques des différents types de nodules thyroïdiens. 2. Définir les indications de l’échographie thyroïdienne. 3. Évaluer le niveau de risque et définir la prise en charge d’un nodule thyroïdien en fonction du score TI-RADS et du diagnostic cytologique. 4. Définir les indications de la scintigraphie.