D’une analyse des besoins et des problèmes de santé des populations, apparaît un important questionnement sur la santé des adolescents et des jeunes (16 à 25 ans). Selon les données de consommation de la CNAMTS et de l’observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) 40 000 adolescents et enfants français sont traités chaque année par antidépresseurs avec un impact durable sur toutes les dimensions du sujet en construction. Les manifestations cliniques de la souffrance peuvent prendre chez l’adolescent différentes formes allant du mal être au suicide, 2° cause de mortalité des jeunes après les accidents de la route, en passant par des phases intermédiaires dont la « fugue », qui peut être interprétée comme un signal d’espaces affectifs familiaux aux expressions somatiques des angoisses, particulièrement fréquentes chez le sujet adolescent. Les pratiques addictives surviennent de plus en plus tôt (entre 1993 et 2000, la proportion de jeunes de 15 ans ayant consommé du cannabis a plus que doublé) or la précocité semble être un des éléments les plus prédictifs de la survenue d’abus ou de dépendances ultérieures. La consommation de cannabis dont les risques et conséquences sont bien identifiés ne doit plus être banalisée. Mais d’autres addictions doivent tout autant être repérées et prises en charge : alcool, troubles des conduites alimentaires, jeux, écrans…. Au-delà du repérage, la prise en charge du patient à risque est faisable par le généraliste, pour peu qu’il se soit formé. Objectifs - Identifier les signes de mal être chez un adolescent. - Evaluer la sévérité de signes d’alarme dont le risque de passage à l’acte suicidaire. - Repérer précocement l’existence de conduites addictives. - Evaluer le risque de dépendance à des pratiques addictives. - Définir les modalités de prise en charge adaptées à la situation, en particulier les interventions brèves. Déroulé Séminaire d’une journée avec deux séquences de 4h chacune. Avant la formation il sera demandé aux participants de sélectionner dans leur fichier une consultation au cours de laquelle ils ont été confrontés à une conduite à risque. La formation elle-même alternera : - Un temps d’analyse partagée, sous la forme de groupes d ‘échange de pratique ; - Un temps de formation cognitive sous la forme d’apports théoriques interactifs à partir de situations réelles présentées par l’expert sous forme de diapositives ; 1 mois après la formation évaluation de l’impact par questionnaire envoyé à chaque participant sur la modification de sa pratique. Une synthèse anonyme sera envoyée à l’ensemble des participants.