Justification Les troubles du sommeil constituent un enjeu majeur de Santé Publique dans une société où l’on veut toujours gagner du temps et où le sommeil est souvent assimilé à une perte de temps. Pourtant, le sommeil ne permet pas seulement de reprendre des forces, il est indispensable au développement cérébral comme pour assurer certaines fonctions métaboliques. Limiter son temps de sommeil expose à des risques concernant la vigilance, l’apprentissage, le surpoids, etc. Les troubles du sommeil sont quant à eux à l’origine de pathologies touchant diverses spécialités médicales telles que la pneumologie, la neurologie, l’ORL, la psychiatrie, la pédiatrie , Selon une enquête menée en 2009 par l’Institut du sommeil et de la vigilance, les jeunes adultes de 25 à 35 ans dorment 7 à 8 heures par jour ; le temps de sommeil est inférieur à 6h - 7h entre 35 et 55 ans. Près de 30 % des Français dorment moins de 7 heures par nuit. Environ 20 à 30 % de la population se plaint de troubles du sommeil dont 15-20 % d’insomnie modérée et 9-10 % d’insomnie sévère. La somnolence diurne excessive affecte près de 8 % de la population, avec des conséquences directes sur la santé publique. Un décès sur trois sur la route est lié à un endormissement au volant . En outre, il existe plusieurs troubles moteurs ou respiratoires liés au sommeil qui entraînent des comorbidités et une somnolence excessive : 5 à 7 % de la population générale souffre d’apnées du sommeil (15% après 70 ans) et 8,4 % présente un syndrome des jambes sans repos dont 2 % de formes sévères et très sévères . Pour optimiser la prise en charge du patient insomniaque, il convient de connaître la physiologie du sommeil, les règles d’hygiène et les outils cliniques d’évaluation , , , . Le traitement médicamenteux des insomnies a été trop longtemps banalisé. Près de 10% des Français sont atteints d’insomnie chronique et 18,3 % de la population consomme des anxiolytiques ou des somnifères, dont la moitié d’entre eux régulièrement. Ces somnifères sont en général des benzodiazépines qui ralentissent l’activité cérébrale mais de manière non spécifique 4, , . Les pouvoirs publics souhaitent depuis plusieurs années développer les approches non médicamenteuses tout en rappelant les modalités restrictives des benzodiazépines . La thérapie cognitivo-comportementale apporte des résultats intéressants. Elle propose une éducation au sommeil (retarder l’heure du coucher, ne pas rester au lit éveillé, ne pas consommer d’excitants, ne pas faire de sport tard, etc.) et améliore la gestion du stress 7. L’acupuncture ouvre des possibilités pour rompre le recours systématique aux médicaments répondant aux nouvelles attentes et exigences des Pouvoirs Publiques. Les indications, les mécanismes d’action de l’acupuncture et son utilisation sont mieux appréhendés . Ces indications bénéficient aujourd’hui d’une validation établie sur des essais contrôlés randomisées et sur des méta-analyses selon les méthodes scientifiques reconnues par les Autorités de santé comme par les sociétés savantes professionnelles . Par ailleurs, comme le rappelle le rapport de l’INSERM concernant l’évaluation de l’efficacité et de la sécurité de l’acupuncture, « les effets indésirables existent, mais leur fréquence est rare, en particulier en comparaison aux effets indésirables des produits médicamenteux ». Objectifs 1. Savoir proposer le recours à l’acupuncture pour les troubles du sommeil. 2. Connaître l’existence de données validées sur l’indication de l’acupuncture. 3. Évaluer les troubles du sommeil. 4. Utiliser un agenda du sommeil. 5. Proposer un sevrage d’un traitement médicamenteux du sommeil. 6. Définir les règles élémentaires de l’hygiène du sommeil. 7. Améliorer la qualité de la prise en charge en acupuncture par une meilleure connaissance des indications validées. 8. Connaître les conditions et les limites d’utilisation de l’acupuncture. 9. Définir les conditions de sécurité de l’acupuncture dans le suivi. Méthode Séminaire d’une journée de 7 heures avec trois séquences.