La prise en charge d'un patient atteint d’un cancer ne s'arrête pas au traitement de la seule maladie. Traduit de l’anglais « supportive care », le terme « soins de support » désigne l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades tout au long de leur maladie . Ils se font en association avec les traitements spécifiques contre le cancer éventuellement mis en place. Ils sont proposés depuis le début de la prise en charge (dispositif d’annonce), pendant les traitements et après les traitements, et jusqu’à la fin de la vie afin de proposer une qualité de vie optimale. Ils ont pour objectifs de diminuer les effets secondaires des traitements et les effets de la maladie et assurer une meilleure qualité de vie possible aux patients et à leurs proches, sur les plans physique, psychologique et social, en prenant en compte la diversité de leurs besoins. Les soins de support regroupent notamment la prise en charge et le traitement de la douleur, conséquence des traitements ou de la maladie elle-même ; la prise en charge de la fatigue, qu'elle soit physique ou psychologique ; la prise en charge des effets secondaires des traitements comme les troubles digestifs ou les problèmes de peau ; l'aide à la reprise d'une activité physique adaptée, pendant ou après la maladie . Les soins de support ont été initiés en 2005 avec la circulaire DHOS du 22 Février en réponse aux demandes formulées par les patients qui, dès les premiers états généraux des patients atteints de cancer en 1998, avaient réclamé la prise en compte des dimensions psycho sociales et des effets secondaires des traitements. Le 3ème plan cancer 2014-2019 confirme la nécessité d’améliorer l’accès à des soins de supports de qualité et de permettre de disposer de programmes de soins personnalisés pendant les traitements comme dans l’après-cancer. D’après le plan cancer 3, il s’agit de « mettre en place les conditions pour passer d’un « parcours de soins » centré sur la prise en charge médicale du cancer, à un « parcours de santé » prenant en compte l’ensemble des besoins de la personne malade et de ses proches, au plan physique, psychologique et social ». L ’enjeu majeur est qu’au final les soins de support soient aussi importants que les traitements spécifiques du cancer. Les soins de support proposent donc une approche globale de la personne et visent à assurer la meilleure qualité de vie possible pour les personnes malades, sur le plan physique, psychologique et social. Ils prennent en compte la diversité des besoins des malades ainsi que ceux de leur entourage et ce, quels que soient leurs lieux de soins. Ils nécessitent une coordination des différents acteurs de la prise en charge. La technique de soins par acupuncture est un recours possible pour accompagner le patient tout au long de ses soins. L’acupuncture est aujourd’hui une thérapeutique non médicamenteuse intégrée comme soin de support en oncologie. De nombreuses indications bénéficient aujourd’hui d’une validation établie sur des Etudes Contrôlées Randomisées et sur des méta-analyses selon les méthodes scientifiques reconnues par les Autorités de santé comme par les sociétés savantes professionnelles , , . Il est à noter l’existence d’une recommandation HAS de grade A pour les nausées-vomissements chimio-induits traitées par acupuncture. Elle bénéficie d’un référentiel établi par l’Association Francophone des Soins Oncologiques de Support , « L’acupuncture en onco-hématologie ». Des indications comme la prise en charge de la fatigue, l’anxiété, la dépression, l’insomnie ou encore les arthralgies et bouffées de chaleur sous hormonothérapie, la leucopénie chimio-induite y sont retenues avec un niveau de preuve (HAS) grade B. Dans leurs Recommandations pour la prise en charge des douleurs somatiques induites par les traitements des cancers des voies aéro-digestives supérieures la Société Française d’ORL et de Chirurgie de la Face et du Cou avec la Société Française d’Anesthésie et de Réanimation proposent l’acupuncture dans la prise en charge des douleurs cervicales séquellaires d’un curage ganglionnaire et dans la xérostomie post-radique (grade B). Par ailleurs, comme le rappelle le rapport de l’INSERM concernant l’évaluation de l’efficacité et de la sécurité de l’acupuncture, « les effets indésirables existent, mais leur fréquence est rare, en particulier en comparaison aux effets indésirables des produits médicamenteux ». Objectifs 1. Optimiser la prise en charge du patient en oncologie : plan personnalisé de soins, nécessité de relation avec l’oncologue référent. 2. Connaitre les différents protocoles de traitements proposés dans les cancers notamment cancers du sein, de la prostate, du colon et cancer pulmonaire. 3. Connaitre les modalités de suivi dans les cancers notamment cancers du sein, de la prostate, du colon et cancer pulmonaire. 4. Connaitre les effets secondaires des traitements dans les cancers notamment cancers du sein, de la prostate, du colon et cancer pulmonaire. 5. Connaitre les indications validées de l’acupuncture dans les soins de support en oncologie. 6. Savoir quand et comment proposer une prise en charge complémentaire en acupuncture. Méthode Séminaire d’une journée de 7 heures avec trois séquences.