La promotion des comportements favorables à la santé incluant l’alimentation saine et l’activité physique régulière vise principalement à lutter contre l’obésité et la dénutrition. C’est aussi un élément de lutte efficace contre les maladies cardiovasculaires, les cancers, d’autres maladies chroniques, dont les affections de longue durée à travers par exemple l’activité physique adaptée. L’obésité est une question de santé publique pour deux raisons majeures : sa fréquence et son coût. En France, chez l’adulte, la prévalence de l’obésité est estimée à 17% et l’excès de poids concerne près de la moitié de la population. Chez les enfants de 6 à 17 ans, la prévalence du surpoids est estimée à 17%, dont 4% d’obèses. Le coût social de la surcharge pondérale est très élevé. Il avoisine les 20 milliards d’euros (1% du Produit Intérieur Brut) sur l’année 2012, selon la Direction Générale du Trésor, qui note, en 2016, que les mesures pertinentes mises en place sont encore insuffisantes face aux risques sanitaires encourus. En France, en 2018, on estimerait à 2 millions le nombre d’individus souffrant de dénutrition, pathologie fréquente en milieu hospitalier (évaluée de 40 à 60 % selon les services) et en institutions (estimée à 27%) chez les personnes âgées. La prévalence de la dénutrition augmente avec l’âge et est une complication après chirurgie bariatrique qui doit être dépistée et prise en charge. Les résultats de l’étude Esteban mettent aussi en lumière des niveaux d’activité physique encore faibles et une sédentarité élevée chez les adultes et les enfants résidant en France métropolitaine en 2015, ainsi qu’une dégradation quasi-générale de ces indicateurs au cours des 10 dernières années. La philosophie générale de cette action sera de sensibiliser les médecins à suspecter rapidement les enfants à risque ; à prendre en charge les enfants en surpoids et en obésité en recherchant les causes et les complications ; à les encourager à travailler en réseau en intégrant les ressources territoriales paramédicales (diététiciens et psychologues, CMP) et les structures sportives de proximité adaptées. Cette action de aura pour objectifs : - De faire évoluer les pratiques professionnelles des médecins généralistes pour dépister précocement les facteurs de risques prédisposant à la prise de poids chez les enfants. - De suivre régulièrement ces enfants pour dépister des complications métaboliques, respiratoires, orthopédiques, psycho-sociales. - De réévaluer leur connaissance sur les causes de l’obésité commune et de suspecter une obésité secondaire. - De mettre en place un suivi pluridisciplinaire avec l’aide de diététiciens et de psychologues formés au suivi des enfants obèses et en surpoids. - De promouvoir l’activité physique adaptée et de lutter contre la sédentarité des jeunes. - De détecter des pathologies psychiatriques associées et de les adresser à des pédo-psychiatres ou au CMP. - D’adresser à des confrères endocrinologues si une pathologie endocrinienne est suspectée. - D’orienter les patients dans les CSO (Centre spécialisé en obésité) et dans les hôpitaux où il existe une consultation obésité spécialisée pour les obésités morbides. - D’orienter des patients dans des centre CSO pour une prise en charge de chirurgie bariatrique.