Les professionnels de santé sont confrontés quotidiennement à la gestion de différents types de douleurs : douleurs aigües, chroniques, postopératoires voire neuropathiques, etc… Cependant, force est de constater que de nombreux praticiens n’ont pas forcément les clés pour gérer toutes les douleurs présentées par leurs patients. La gestion de la douleur est une priorité pour les patients. Mais cette priorité est-elle toujours comprise et partagée par les professionnels de santé ? Cette action de DPC a pour but de leur donner des cadres pour comprendre, identifier et gérer les différents types de douleurs. Si seuls certains professionnels de santé sont habilités à prescrire des médicaments, il s’agira également de présenter aux professionnels de santé toute la pharmacopée antalgique. Nous devrons définir les différents types de douleurs en explicitant leurs processus physiologiques : les douleurs aigües, les douleurs chroniques, les douleurs neuropathiques, etc… Selon la fiche de cadrage 32, « Les patients sont les acteurs actifs de leur prise en charge, eux-seuls sont capables d’indiquer aux soignants ce qu’ils ressentent. Leur participation est essentielle pour évaluer l’intensité de la douleur et l’efficacité des traitements, médicamenteux ou non. Aucun examen, aucune prise de sang, aucun scanner ne permet d’objectiver la douleur : la parole peut être un signal pouvant faire évoluer la prise en charge. Ils doivent donc être informés et écoutés par les professionnels de santé. » Nous pensons que des professionnels de santé susceptibles de savoir gérer des doléances douloureuses et capables d’y faire face n’ont pas toujours intégré cette notion participative du patient et nous essayerons de leur faire prendre conscience de ce point capital. Pourtant, les professionnels de santé sont bien souvent les premiers confrontés à la plainte du patient et donc les premiers acteurs de l’évaluation et de la prise en charge de la douleur. Cette dernière résulte d’une bonne coopération patient algique/soignant : l’adhésion et la participation au projet thérapeutique dépend de l’écoute.   Ainsi, l'action à pour objectif de : - Permettre aux professionnels de santé de réévaluer leurs connaissances sur la prise en charge de la douleur et la physiologie des différents types de douleurs, notamment en différenciant douleur symptôme et douleur maladie - Présenter la pharmacopée disponible pour faire face à la gestion de la douleur, que ce soit en accompagnement ou en prévention de ses soins mais aussi pour répondre à des demandes nouvelles dans un contexte de pénurie médicale, notamment l’allégement de la charge des SDC par un décloisonnement ville-hôpital - Sécuriser la prescription et l’usage des antalgiques de palier 3, notamment dans la prise en charge de la douleur aigüe provoquée par les soins de chirurgie et de cancérologie, et diminuer leur risque de mésusage - Faire connaitre aux professionnels de santé les possibilités de prise en charge des douleurs chroniques et de leur présenter les structures dédiées. Améliorer leur adressage des patients vers les SDC. - Mener une réflexion sur la pertinence d’approches non médicamenteuses dans la prise en charge de la douleur, notamment pour les donneurs chroniques ou en voie de chronicisation, dont les professionnels de santé doivent pouvoir identifier les symptômes Pour atteindre ces objectifs, l’action intégre 9 modules de formation indépendants, correspondants chacun à une problématique. Sous forme de dialogues avec le concepteur de l’action, elle donne la parole à des médecins et des paramédicaux, mais également à une patiente algique.