L’émergence de l’aphasiologie et des découvertes anatomo-cliniques du XIXème siècle ont permis d’attribuer le terme d’aphasie aux troubles de l’expression et de la compréhension formelles du langage résultant d’une lésion de l’hémisphère gauche. Les lésions traumatiques ou les lésions vasculaires droites ou frontales engendrant des troubles de la communication, non formels, sont longtemps restés mal identifiés malgré leur importante fréquence (Peter-Favre et Dewilde, 1999 ; Stemmer et Cohen, 2002 ; Joanette, 200

4-. Le concept d’aphasie pragmatique, proposé en 1999 par Joanette et Ansaldo, permet désormais de qualifier ces troubles. La communication entre les individus passe essentiellement par le langage. Il s’agit d’un code dont la maitrise nécessite le contrôle de composantes linguistiques formelles : phonologie, sémantique et syntaxe (Moeschler et Reboul, 199

8-. Depuis les années 60, l’essor de la pragmatique a permis de démontrer que des capacités fonctionnelles sont également indispensables à la communication de tout interlocuteur (Dardier, 200

4-. L’approche pragmatique des troubles de la communication s’inscrit en neuropsychologie dans le champ de la cognition sociale. Les difficultés pragmatiques sont souvent sous-évaluées en phase initiale d’un accident vasculaire ou d’un traumatisme crânien (lors de l’hospitalisation) mais elles se révèlent lourdement handicapantes au retour au domicile. Ces difficultés constituent un véritable handicap d’interaction sociale et ont de forts retentissements sur la vie familiale et sociale. Ces troubles, encore souvent peu connus, sont très fréquents chez les personnes cérébrolésées droites (présents dans 50% des cas) ou traumatisées crâniennes (Joanette, Goulet & Daoust, 1991-. Les atteintes pragmatiques sont également retrouvées dans de nombreuses pathologies telles les tumeurs cérébrales, la maladie d’Alzheimer, les démences fronto-temporales, la sclérose en plaque… Il apparait donc indispensable aux orthophonistes de pouvoir : - Les identifier - Les évaluer - Les rééduquer. Une intervention orthophonique est effectivement nécessaire pour pallier ces troubles et réduire leur impact au quotidien. Cette intervention porte à la fois sur une approche rééducative du patient mais également un accompagnement des proches dans la découverte du handicap et dans la mise en place de stratégies visant à réduire l’impact des difficultés au quotidien. Cette formation vise à la découverte de la théorie pragmatique mais apporte également une place important à l’évaluation (présentation des différentes épreuves, entrainement à la cotation, corpus voire cas cliniques) et à la rééducation (détermination des axes rééducatifs, présentation de nombreux matériels, de corpus voire de cas cliniques). De nouveaux outils d’évaluation et de rééducation écologiques vous seront présentés. Moyens à disposition des stagiaires : PPT Plan de la formation 1. Introduction (journée 1, matin : 9h-12h3

0- 1.1. Introduction 2. Théorie et évaluation des troubles pragmatiques 2.1. Aspect lexico-sémantique du langage 2.2. Aspect discursif 2.3. Aspect inférentiel (Journée 1, après – midi : 14h-17h3

0- 2.4. Habiletés conversationnelles 2.5. Troubles associés : attention, mémoire de travail, dysfonctionnement exécutif… 2.6. De l’anamnèse au bilan : proposition de la modélisation du bilan 1. La rééducation des troubles pragmatiques (journée 2, matin : 9h-12h3

0- 1.1. Prise de consciences des troubles 1.2. Troubles associés et leur importance dans la prise en charge 1.3. Rééducation des troubles lexico-sémantiques 1.4. Rééducation des troubles discursifs 1.5. Rééducation des troubles inférentiels (principes, présentation de matériel et de corpus de patients) (journée 2, après-midi : 14h-17h3

0- 1.6. Rééducation des troubles conversationnels 2. Accompagnement des aidants 3. Conclusion