Les conseils nutritionnels entrent pour une part très importante dans les mesures de prévention chez l’enfant : une alimentation adaptée pendant l’enfance, et en particulier pendant la période de très grande vulnérabilité des 1000 premiers jours, permet d’optimiser la croissance et le développement de l’enfant, et de limiter le risque de maladies métaboliques à l’âge adulte (obésité, diabète, hypertension et maladies cardio-vasculaire, etc.). L’objectif de ce programme est de permettre au praticien de premier recours, pédiatre et médecin généraliste, de connaitre les recommandations nutritionnelles qui évoluent régulièrement. Les comités de nutrition français (SFP) et européen (ESPGHAN), et les autorités de santé (ANSES, AFSA, EFSA), analysent régulièrement les études cliniques publiées, observationnelles et interventionnelles, et les méta analyses, pour produire des recommandations sans cesse actualisées et argumentées. Par exemple, les études Nutribébé et Inca 3 ont constaté en 2017 que les apports protéiques sont très excessifs et les apports lipidiques insuffisants en qualité et en quantité dans l’alimentation du nourrisson : ceci correspond justement aux nouvelles recommandations d’apports faites par l’EPSGHAN en 2017. Face aux multiples publications médiatiques, souvent infondées ou excessives, sur les perturbateurs endocriniens et les métaux lourds, l’ANSES a publié en 2017 l’EATi pour préciser ces notions. Les conseils nutritionnels des médecins de proximité, pédiatres et généralistes, doivent être constamment en accord avec ces recommandations dans leur réponse au questionnement extrêmement fréquent des parents lors des consultations. L’actualisation de leurs connaissances dans ce domaine est donc un enjeu important. Ce programme est bâti autour de cas cliniques étudiés en ateliers, puis repris par des experts reconnus pour leur compétence par les sociétés savantes de pédiatrie et par les autorités de santé. Les séances plénières seront interactives. Le stagiaire pourra, à l'issue de cette formation : • accompagner une maman allaitante pour que son allaitement se déroule au mieux, et afin d’éviter les sevrages trop précoces et non justifiés, • repérer les perturbateurs endocriniens et les métaux lourds afin d’en limiter la consommation pendant la période vulnérable de l’enfance, • déchiffrer la composition des laits infantiles pour choisir les formules les plus adaptées tant chez les bébés en bonne santé que dans les cas particuliers : troubles fonctionnels, sevrage, risque allergique, allergie au lait, prématurité, etc. • conseiller les parents pour une diversification débutée pendant la fenêtre de tolérance et en respectant les apports nutritionnels conseillés à chaque âge, tout en déconseillant les régimes inadaptés, • donner des conseils nutritionnels adaptés au grand enfant, prévenir ou prendre en charge l’obésité. 1. Le manifeste pour les 1000 premiers jours de vie : http://www.legrandforumdestoutpetits.fr/documents/24837/0/Manifeste+pour+les+1000+premiers+jours+de+vie+b%C3%A9b%C3%A9.pdf/805c1a36-57f6-4e8b-b74f-102fae5fb6a 2. Fewtrell M, Bronsky J, Campoy C et al. Complementary Feeding: A Position Paper by the European Society for Paediatric Gastroenterology, Hepatology, and Nutrition (ESPGHAN) Committee on Nutrition. JPGN Volume 64, Number 1, January 2017 ;119-32. 3. Bocquet A, Brancato S. Les laits de croissance proposés en France. Le pédiatre N° 283. 2017-6:26-30. 4. ANSES : Etude de l’Alimentation Totale infantile (EATi 2010-201

6- 2017. https://www.anses.fr/fr/system/files/PRES2016DPA09.pdf 5. Évaluation du programme national nutrition santé 2011-2015 et 2016 (PNNS

3- et du plan obésité 2010-2013. C. de Batz, F. Faucon, D. Voynet, Membres de l’Inspection générale des affaires sociales. Juillet 2016