La prévalence actuelle des troubles scolaires est de 20% environ. Selon une étude du Ministère, 23.4 % des élèves de CE2 ne possèdent pas les connaissances de base en lecture et en calcul. En classe de 6ème 14.9 % des enfants ne maîtrisent pas la lecture, 33.3% le calcul (1-. Le problème est donc fréquent. Des centres de référence ont été crées dans les CHU suite au plan langage ce 2001, (après le rapport de Mr RINGARD sur le langage en 200

0- (

2- ce qui est un progrès notoire, mais ces centres sont totalement embouteillés avec des délais d’attente hors du raisonnable pour des enfants en grandes difficultés et leurs parents. La hiérarchisation demandée par les autorités de santé et les sociétés savantes du parcours de soins en 3 niveaux (niveau 1 = médecin de base, niveau 2 = médecins formés, niveau 3 = centre de référence) (

3- nécessite des médecins ayant une connaissance plus approfondie des troubles scolaires complexes notamment avec troubles multidys associant plusieurs pathologie spécifiques et avec troubles psychiques associés. Cette hiérarchisation vient d’ailleurs d’être publiée en décembre 2017 par la HAS (

4- De nombreux pédiatres de ville mais aussi certains médecins hors AFPA qui se sont formés dans des DIU ou des formations spécifiques se déclarent de niveau 2. C’est à eux que s’adresse cette formation. Cette formation sera l’occasion de rappeler les recommandations actuelles concernant le langage oral (

5- et le langage écrit (

6- ainsi que celles plus récentes de l’HAS sur la prise en charge des troubles de l’attention (

7-. Ce sera également l’occasion de faire le point actuel des connaissances sur la dyslexie, la dyscalculie et les dyspraxies, en fournissant aux médecins des outils d’évaluation des troubles d’apprentissage utilisables au cabinet du médecin (EDA = batterie d’évaluation des apprentissages).(

7- Enfin, l’analyse conjointe par des neuropédiatres et un psychiatre des cas cliniques apportés par les participants permettra d’intégrer les aspects psychologiques de ces troubles, qu’ils soient secondaires ou primitifs. Au terme du processus d’évaluation le participant devra être capable de : 1. Evaluer correctement un enfant en difficultés d’apprentissage avec une batterie validée (EDA) 2. Authentifier les troubles d’apprentissage spécifiques (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie, dysgraphie) 3. Lire et interpréter un bilan d’orthophonie 4. Demander les aménagements scolaires adaptés aux troubles identifiés 5. Demander et interpréter une psychométrie (WISC V en particulier) 6. Distinguer les causes autres que les troubles spécifiques d’apprentissage dans les troubles scolaires : précocité, déficience, troubles psychiques 7. Intégrer les problèmes psychologiques et les troubles d’attention dans l’analyse des difficultés des enfants. 8. Etre en mesure de suspecter un trouble du spectre autistique (syndrome d’Asperger) devant un enfant en difficultés.