En 2015, le nombre total de cas de Maladie d'Alzheimer à travers le monde a été estimé à 47,5 millions, avec un nouveau cas diagnostiqué toutes les 4 secondes. D'ici à 2050, ce seront donc plus de 640 millions de cas qui seront diagnostiqués, dont la majorité survenant dans les pays en voie de développement. Dans les pays développés, on estime que la prévalence de la Maladie d'Alzheimer est de 5% après 65 ans. La prévalence et l'incidence de la maladie croissent de façon exponentielle avec l'âge avec une prévalence de plus de 30% après l'âge de 85 ans. En France, plus de 850 000 personnes sont atteintes de la Maladie d'Alzheimer ou de maladies apparentées, quand les régimes d'assurance maladie ne dénombrent en 2014 que 420 808 patients en ALD15 (Affection de longue durée Maladie d'Alzheimer et autres démences). Cette différence majeure entre les deux chiffrages traduit les difficultés liées à la diffusion de la connaissance de cette pathologie ainsi qu'à la complexité de son diagnostic à des stades peu avancés. Environ 165 000 nouveaux cas sont diagnostiqués actuellement tous les ans. L'enjeu économique et sociétal est un enjeu de santé publique majeur pour les prochaines décennies d'autant que les démences de type Alzheimer ne sont pas des conséquences inéluctables du vieillissement. Il existe de multiples déterminants pouvant se classer en 4 grands groupes : - les activités cognitives stimulantes - les facteurs de mode de vie (nutrition, activité physique) - les facteurs de risques cardiovasculaires - les facteurs de risque psychologiques (anxiété, dépression) Un travail d'analyses de l'ensemble des publications (méta-analyse) sur ces facteurs a montré qu'un tiers des cas de maladie d'Alzheimer est attribuable à des facteurs de risque modifiables et pourraient donc être évités si ces facteurs étaient « contrôlés ». Les orientations et mesures du plan maladies neurodégénératives (PMND 2014/201

9- s'inscrivent dans la Stratégie nationale de santé et la Stratégie nationale de recherche. Ce plan, issu d'une large concertation avec les acteurs du secteur, comprend 3 grandes priorités : - améliorer le diagnostic et la prise en charge des malades - assurer la qualité de vie des malades et de leurs aidants - développer et coordonner la recherche Les objectifs généraux de ce programme nous conduisent à aborder les chapitres suivants :

Physiopathologie de la maladie d’Alzheimer – Epidémiologie

Critères diagnostiques, signes d’appel précoces et retardés

Les tests diagnostiques

Les 4 grands groupes de déterminants

L’éducation thérapeutique du patient et de ses proches

La prise en charge d’un patient atteint de Maladie d’Alzheimer

Les structures d’aide Cette action de DPC doit permettre aux participants d'évaluer et d'éventuellement modifier leur pratique dans l’appréhension de la maladie d'Alzheimer dans sa prise en charge globale comprenant la prévention et l'éducation à la santé, le diagnostic précoce, l'utilisation des structures comme aide d'appui et l'accompagnement des aidants. Elle est réalisée sous forme de programme intégré mixte incorporant successivement :

Un audit de pratique clinique non présentiel basé sur l’analyse rétrospective des 5 derniers dossiers-patients présentant une Maladie d’Alzheimer, au moyen d’une grille de recueil de données de 5 indicateurs.

Une réunion présentielle en groupe représentant la phase cognitive : Objectifs de la formation : - Diagnostiquer une maladie d'Alzheimer - Dépister une maladie d'Alzheimer au moyen de tests simples validés - Evaluer le stade d'une maladie d'Alzheimer - Utiliser les déterminants modifiables en prévention de la maladie d'Alzheimer - Faire l’éducation thérapeutique du patient et de ses proches - Utiliser le système d'aide à la personne pour le maintien à domicile La méthode pédagogique de cette phase cognitive est essentiellement réalisée sous forme de cas cliniques interactifs suivi d’exposés avec fiches pratiques de synthèse délivrées par l’expert. Les indicateurs de la grille d’analyse de pratique sont « critiqués » par le groupe et explicités par l’expert un par un pendant cette phase.

Un nouvel audit de pratique clinique non présentiel à distance, réalisé après la journée de formation, mesurant l’éventuelle modification de pratique ; il est basé sur l’analyse des 5 premiers dossiers-patients présentant une Maladie d’Alzheimer, toujours au moyen de la même grille de recueil de données.

L’analyse de cette seconde grille est confrontée à celle de la première et aux actions d'amélioration proposées par l'association avant la phase cognitive pour mesurer l’atteinte des objectifs de modification de pratique ; le résultat est communiqué au participant avec les voies d’amélioration encore réalisables