Chaque année, 430 000 femmes se retrouvent en ménopause en France. La proportion de femmes obèses à la ménopause est plus importante (18,7%) que dans le reste de la population (15%). Dans les sociétés industrialisées, on observe fréquemment une prise de poids avec l’âge. De plus, à la ménopause, les perturbations hormonales modifient sensiblement les apports alimentaires et diminuent légèrement le métabolisme de base, même si la prise de poids est plutôt attribuée à la baisse de l’activité. La ménopause provoque des modifications importantes de la répartition corporelle avec une augmentation de la masse grasse abdominale et une diminution de la masse musculaire. Si l’indice de masse corporelle (IMC) constitue le meilleur indicateur de la surcharge pondérale, il ne tient pas compte de la variation observée dans la répartition des graisses dans l’organisme, et ne correspond pas forcément au même degré d’adiposité ou au même risque associé d’un individu à l’autre. Les graisses intra-abdominales engendrant des risques de santé, le périmètre abdominal est un indicateur simple qui permet de mesurer un risque accru lié à l’obésité « androïde ». Les femmes avec un IMC élevé souffrent plus que les autres de troubles vasomoteurs à la ménopause. Les effets conjugués de l’âge et de prise de poids à la ménopause augmentent les facteurs de risques des maladies cardio-vasculaires, des pathologies métaboliques et des pathologies cancéreuses. La ménopause peut nécessiter un traitement hormonal substitutif (THS) pour améliorer de manière significative la qualité de vie des femmes présentant des symptômes gênants. L’analyse du rapport bénéfices/risques du THS doit être faite ; un observatoire du THS a été mis en place dans cet objectif de surveillance. Le THS est disponible sous différentes formes pouvant être combinées entre elles. Les œstrogènes naturels par voie percutanée ont l'avantage sur les formes orales d'éviter le passage hépatique et ses conséquences sur le métabolisme lipidique. Les œstrogènes, de par leur contribution au stockage des graisses, ont tendance à aggraver la surcharge pondérale. Un dosage inadéquat en progestatifs en équilibre avec les estrogènes peut aussi entraîner une légère prise de poids. Cette action de DPC doit permettre aux participants d'évaluer et d'éventuellement modifier leur pratique dans la prise en charge du surpoids à la ménopause et des risques qui y sont liés en s’appuyant sur les dernières recommandations professionnelles. Ses objectifs généraux visent à permettre au participant de : - Appréhender le risque de surpoids à la ménopause - Mesurer les risques médicaux engendrés par un surpoids à la ménopause - Evaluer le risque de prise de poids par un THS à la ménopause - Améliorer la prise en charge de la femme ménopausée en agissant sur le facteur nutritionnel Elle est réalisée sous forme de programme intégré mixte incorporant successivement :

Un audit de pratique clinique non présentiel basé sur l’analyse rétrospective des 5 derniers dossiers-patientes ménopausées en surpoids, au moyen d’une grille de recueil de données de 5 indicateurs

Une réunion présentielle en groupe représentant la phase cognitive : Objectifs de la formation : - Catégoriser une patiente dans l’une des 4 tranches de surpoids de la classification IMC - Evaluer par le périmètre abdominal le risque « d’obésité androïde » correspondant - Citer les facteurs pouvant être responsables de surpoids à la ménopause - Expliciter les risques médicaux engendrés par un surpoids à la ménopause - Adapter une prescription de THS de la ménopause au poids de la patiente - Mettre en place un conseil nutritionnel de la femme ménopausée en surpoids La méthode pédagogique de cette phase cognitive est essentiellement réalisée sous forme de cas cliniques interactifs suivi d’exposés avec fiches pratiques de synthèse délivrées par l’expert. Les indicateurs de la grille d’analyse de pratique sont « critiqués » par le groupe et explicités par l’expert un par un pendant cette phase.

Un nouvel audit de pratique clinique non présentiel à distance, réalisé après la journée de formation, mesurant l’éventuelle modification de pratique ; il est basé sur l’analyse des 5 premiers dossiers-patientes ménopausées en surpoids, toujours au moyen de la même grille de recueil de données

L’analyse de cette seconde grille est confrontée à celle de la première et aux actions d'amélioration proposées par l'association avant la phase cognitive pour mesurer l’atteinte des objectifs de modification de pratique ; le résultat est communiqué au participant avec les voies d’amélioration encore réalisables.