Les bienfaits de l’activité physique sur la santé et la condition physique sont connus et désormais validés. De nombreuses revues de la littérature, rapports et recommandations ont été publiés en France et à l’étranger sur les bienfaits de l’activité physique sur la santé, d’abord en population générale, puis pour différentes maladies chroniques et états de santé. En 2004, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande aux états membres de promouvoir et de renforcer les programmes d’activité physique dans le cadre de leur politique nationale sociale et de santé publique en vue d’accroître le niveau d’activité physique de leur population. En 2016, l’OMS publie la stratégie 2016-2025 sur l’activité physique pour l’Europe pour agir contre la diminution continue des niveaux d’activité physique et réduire les inégalités d’accès à l’activité physique des populations. Elle s’inscrit dans le Plan d’action mondial pour la lutte contre les maladies non transmissibles 2013-2020 de l’OMS. En 2018, l’OMS, dans son « Global Action Plan on Physical Activity 2018-2030 : More active people for a healthier world », estime que, dans le monde, un adulte sur quatre et trois adolescents sur quatre n’atteignent pas les recommandations d’activité physique pour la santé, et se donne comme objectif, pour 2030, une réduction globale de 15 % de l’inactivité chez les adultes et les adolescents. Ce document estime qu’à l’échelle mondiale, en 2013, l’inactivité physique aurait eu un coût direct sur les dépenses de santé de 54 milliards de dollars par an, auxquels on peut ajouter 14 milliards de dollars de perte de productivité. Selon les pays, 2 à 3 % des dépenses nationales de santé seraient imputables à l’inactivité physique, sans prendre en compte les coûts liés à la santé mentale et les troubles musculo-squelettiques. En France, l’étude Esteban 2014-2016 de l’Agence nationale de santé publique – Santé publique France, réalisée chez des adultes de 18 à 74 ans résidant en France métropolitaine, relevait que seuls 53 % des femmes et 70 % des hommes atteignaient les recommandations de l’OMS en matière d’activité physique. En France, le développement de d’activité physique constitue, depuis les années 2000, l’un des axes majeurs de plusieurs plans nationaux de santé : les programmes nationaux nutrition santé 2001-2005, 2006-2010 et 2011-2015 ; les plans Cancer 2003, 2009 et 2014 ; le plan Obésité (201

0- ; le plan pour l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques (200

7- ; le plan Bien Vieillir (200

7- ; le plan Sport-Santé-Bien-être (201

2- ; le plan national d’action et de prévention de la perte d’autonomie (201

5-. Par la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, la France renforce sa politique de promotion de l’activité physique chez les patients atteints d’une maladie chronique et se propose de développer une politique de promotion de l’activité physique sur ordonnance en soins primaires. Son article L. 144 précise que : « dans le cadre du parcours de soins des patients atteints d'une affection de longue durée, le médecin traitant peut prescrire une activité physique adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient ». Le décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016 relatif aux conditions de dispensation de l’activité physique adaptée prescrite par le médecin traitant à des patients atteints d’une affection de longue durée précise que la dispensation d'une activité physique adaptée a pour but de permettre à une personne d'adopter un mode de vie physiquement actif sur une base régulière afin de réduire les facteurs de risque et les limitations fonctionnelles liés à l'affection de longue durée dont elle est atteinte. Les techniques mobilisées relèvent d'activités physiques et sportives et se distinguent des actes de rééducation qui sont réservés aux professionnels de santé, dans le respect de leurs compétences. L’instruction interministérielle n° DGS/EA3/DGESIP/DS/SG/2017/81 du 3 mars 2017 relative à la mise en œuvre des articles L. 1172-1 et D. 1172-1 à D. 1172-5 du Code de la santé publique définit les conditions de dispensation de l’activité physique adaptée prescrite par le médecin traitant à des patients atteints d’une affection de longue durée (ALD). Pour cela, elle précise les critères d’évaluation des « limitations » des patients en ALD et propose une classification de ces patients en quatre « phénotypes fonctionnels » avec un formulaire spécifique de prescription de l’activité physique. Les incitations des pouvoirs publics font que les médecins sont de plus en plus sollicités dans le cadre du domaine sportif ; ils doivent y répondre de façon précise et référencée, en évitant de prendre des risques inconsidérés dans une médecine qui se judiciarise. Le rôle de la prévention et de l'information du patient par les médecins est majeur dans ce cadre. Les objectifs généraux de la formation visent à permettre au participant à : - Enrichir leurs connaissances générales sur l’activité physique et la santé - Evaluer le niveau de risque notamment cardio-vasculaire de la pratique d’activité physique - Pratiquer l’évaluation médicale minimale avant prescription d’activité physique - Prescrire une activité physique adaptée à un patient en ALD Cette action doit permettre aux participants d'évaluer et éventuellement de modifier leur pratique dans le cadre de la prescription d’activité physique. Elle est réalisée sous forme de programme intégré mixte de DPC incorporant successivement :

Un audit de pratique clinique non présentiel basé sur l’analyse rétrospective des 5 derniers dossiers-patients venus consulter pour une prescription d’activité physique ou à qui vous avez prescrit une activité physique, au moyen d’une grille de recueil de données de 5 indicateurs.

Une réunion présentielle en groupe représentant la phase cognitive : Objectifs de la formation : - Citer les caractéristiques permettant de classer une activité physique - Expliquer aux patients l’impact de l’activité physique sur la santé - Citer les « 10 règles d’or » du Club des cardiologues du Sport - Calculer le risque cardiovasculaire individuel du patient par l’index SCORE - Proposer le « Questionnaire sur l’aptitude à l’activité physique pour tous (Q-AAP+) » - Utiliser la classification en 4 niveaux des limitations fonctionnelles développée pour les patients en ALD pour adapter sa prescription d’activité physique - Utiliser le formulaire spécifique à la prescription d’activité physique à un patient en ALD La méthode pédagogique de cette phase cognitive est essentiellement réalisée sous forme de cas cliniques interactifs suivi d’exposés avec fiches pratiques de synthèse délivrées par l’expert. Les indicateurs de la grille d’analyse de pratique sont « critiqués » par le groupe et explicités par l’expert un par un pendant cette phase.

Un nouvel audit de pratique clinique non présentiel à distance, réalisé après la journée de formation, mesurant l’éventuelle modification de pratique ; il est basé sur l’analyse des 5 premiers dossiers-patients venus consulter après la formation pour une prescription d’activité physique ou à qui vous avez prescrit une activité physique, toujours au moyen de la même grille de recueil de données

L’analyse de cette seconde grille est confrontée à celle de la première et aux actions d'amélioration proposées par l'association avant la phase cognitive pour mesurer l’atteinte des objectifs de modification de pratique ; le résultat est communiqué au participant avec les voies d’amélioration encore réalisables.