La démarche diagnostique face à une douleur thoracique aiguë est un défi pour le médecin en situation de premiers recours. Elle représente entre 1 et 3 % des motifs de consultation en médecine de ville. Face à ce symptôme aigu, le médecin généraliste se retrouve le plus souvent en premier maillon dans la prise en charge : le patient fait appel au médecin généraliste en premier lieu dans 46,4% des cas, au SAMU dans 31,6 % des cas, et se présente directement au service des urgences dans 22,9 % des cas. L’étiologie d’une douleur thoracique s’étend d’une simple douleur pariétale, cause la plus fréquente (48 %), à un problème pouvant menacer la vie même du patient comme une insuffisance coronarienne (11,2 %), voire un syndrome coronarien aigu (0,6 %) qui demeure l’une des principales causes de mortalité en France. La démarche étiologique est compliquée en raison du grand nombre de pathologies potentiellement à l’origine et de présentations cliniques hétérogènes. À cette difficulté se rajoute fréquemment une situation de stress pour le patient tout comme pour le praticien inquiet de ne pas manquer une urgence diagnostique. L’approche clinique et l’électrocardiogramme (ECG) sont primordiaux en première approche pour optimiser la prise en charge afin : - d’identifier immédiatement une détresse vitale - de recueillir et d’organiser les informations cliniques et électrocardiographiques afin de générer et hiérarchiser les hypothèses diagnostiques, pour éliminer les 5 « urgences thoraciques » : syndrome coronarien aigu, dissection aortique, péricardite, embolie pulmonaire, pneumothorax - d’organiser, si ces urgences sont écartées, un bilan secondaire pour parvenir à un diagnostic différentiel. Cette formation a pour objectif de familiariser le médecin en situation de premier recours à prendre en charge un patient présentant une douleur thoracique aiguë et à optimiser son orientation. Les causes les plus fréquentes de douleurs thoraciques (cardiovasculaires, pulmonaires, digestives et pariétales) doivent pouvoir être répertoriées et analysées par les participants. La recherche des signes cliniques de détresse vitale nécessitant une prise en charge immédiate du patient doit absolument devenir un réflexe. A l’issue de la formation, l’utilisation de scores, outils pouvant avoir une place importante dans la prise en charge d’une douleur thoracique, doit être une notion acquise. Les participants appliquent sur de nombreux cas cliniques l’utilisation raisonnée des biomarqueurs et des examens complémentaires pertinents, en se référant aux recommandations de bonnes pratiques, et notamment à celles de la HAS. Programme mixte intégré de DPC incorporant :

Un audit de pratique clinique non présentiel basé sur l’analyse de 5 dossiers par l’intermédiaire d’une grille de recueil de données de 5 indicateurs

Une réunion présentielle en groupe représentant la phase cognitive de formation

Un nouvel audit de pratique clinique à distance non présentiel mesurant la modification des pratiques basé sur l’analyse de 5 dossiers par l’intermédiaire de la même grille de recueil de données après proposition d’actions d'amélioration par l'association d'après l'étude de la première grille