L’augmentation de la pratique sportive et la naissance de nouvelles disciplines à risques ont été responsables d’une augmentation considérable des traumatismes articulaires du membre inférieur. Il existe aujourd’hui des bilans de prévention accessibles aux kinésithérapeutes afin de dépister les sujets à risque. D’autre part, des programmes spécifiques d’éducation ont prouvé leur efficacité sur la diminution des entorses de genou. Néanmoins, cette pathologie de-meure mais sa prise en charge a été métamorphosée au cours de ces 40 dernières années. L’amélioration des connaissances fondamentales, des techniques chirurgicales, ainsi que les recommandations de l’HAS et les nouveaux outils des rééducateurs doivent faire évoluer les pratiques. Le praticien doit tenir des nouveaux modes d'hospitalisation ambulatoire afin d'être capable de prendre en charge le patient le lendemain de la chirurgie. Pour objectiver les résultats obtenus et les communiquer, le kinésithérapeute doit être en mesure d’établir un bilan précis et rigoureux pour déterminer les déficits et les incapacités du pa-tient. Cet examen clinique est une des clés du résultat final. Le traitement est aujourd’hui soit fonctionnel, soit chirurgical. Depuis les recommandations de l’HAS de 2008, les patients opérés du ligament croisé antérieur ne nécessitent plus de recourir de manière générale à une hospitalisation pour des soins de suites et de réadaptation. Ils sont orientés principalement vers les cabinets libéraux. Les suites post-opératoires sont relativement simples mais les protocoles post-opératoires sont variés. La kinésithérapie devra être bien conduite pour permettre au patient de retrouver une articulation mobile, indolore et surtout stable sans perturber la cicatrisation. Le travail en cabinet de ville sera systématiquement complété par des exercices d’éducation afin d’optimiser le résultat et d’avoir une action au-delà de la fin du traitement. La finalité de cet enseignement est de proposer, au travers de notre expérience et des études publiées dans la littérature, un programme et des techniques de rééducation et d’éducation accessible à tous les kinésithérapeutes quel que soit l’équipement de leur cabinet. 1. Connaître les nouveaux concepts anatomiques et biomécaniques tridimensionnels du genou. Analyser les mécanismes de stabilité articulaire et de régulation posturale pour mettre en avant la nécessité de l’approche globale du patient ; 2. Etablir un examen clinique précis et rigoureux dans le cadre d’une entorse de genou pour déterminer les déficits et les incapacités du patient ; 3. Pouvoir établir une prescription de dispositifs médicaux ; 4. Faire une mise au point sur les évolutions de la prise en charge d’un traumatisme du genou et mettre une séance thérapeutique adaptée dans le cadre du traitement conservateur. 5. Connaître les différentes chirurgies de reconstruction du LCA et les spécificités de chaque suite post-opératoire. 6. Exposer les programmes et les techniques de rééducation post-opératoires validées par les études scientifiques, les recommandations françaises et internationales ; 7. Rendre accessible ce type de rééducation quel que soit l’équipement du cabinet du kinésithérapeute (mobilisation, renforcement musculaire, reprogrammation neuro-musculaire…). Optimiser la prise en charge libérale en post-opératoire immédiat ; 8. Proposer de nouveaux outils et instruments d’évaluation (accéléromètre, vidéo) de reprise sportive en mode de rééducation adapté à la reprise sportive par des séances en plein air.