Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme : 54062 nouveaux cas en 2015 et 11913 décès. La mortalité par cancer du sein est la première cause de mortalité féminine par cancer en France. Il est admis que le pronostic repose sur la précocité du diagnostic et sur la qualité de la prise en charge. Actuellement, le programme de dépistage organisé du cancer du sein invite les femmes de 50 à 74 ans à une mammographie biennale. Le gynécologue doit informer sur ce dépistage, et pouvoir répondre aux craintes ou interrogations. Il doit aussi savoir adapter le dépistage au risque carcinologique de chaque patiente. Pour les femmes sans risque particulier, il doit éviter la pratique de mammographies trop fréquentes ou trop précoces. A l’inverse, il doit savoir poser l’indication d’un dépistage mammographique avant l’âge de 50 ans, chez certaines patientes. Il doit ainsi connaître les modalités d’identification des femmes à haut risque (risque familial, antécédent d’irradiation, antécédent de lésion frontière…) , et les recommandations de surveillance spécifiques chez ces femmes à haut risque. Contraceptions hormonales et traitement hormonal de la ménopause sont accusés d’être cancérigènes. Le praticien doit informer les patientes des risques carcinologiques selon les données scientifiques actuelles, s’assurer de leur suivi mammaire régulier et adapter ses prescriptions au contexte de chaque patiente. Après primo-traitement pour un cancer du sein, une surveillance doit être instaurée en coordination avec l’oncologue pour dépister les récidives, améliorer l’observance de l’hormonothérapie et évaluer la qualité de vie de la patiente après son cancer. Objectifs A l’issue de cette formation, les participants seront capables • de mettre en œuvre les conduites à tenir recommandées dans le dépistage des cancers du sein selon le niveau de risque de chaque patiente. • d’appréhender les risques carcinologiques mammaires des traitements hormonaux et de les intégrer dans la prise de décision thérapeutique. • de prendre en charge la surveillance après traitement d’un cancer du sein selon les recommandations professionnelles en coordination avec les médecins oncologues.