En 2015, l’institut national du cancer estime le nombre de nouveaux cas de cancer en France métropolitaine à 385 000 : 211 000 cas pour les hommes et 174 000 cas pour les femmes. Le nombre de décès par cancer, lui est estimé à 149 500 (84 100 hommes et 65 400 femmes). Ces chiffres épidémiologiques se traduisent par une nette augmentation des besoins de prise en soins de ces patients. On note une évolution croissante depuis 1982 et en l’an 2000 on chiffre à 45 000 le nombre de poses de CCI. Depuis 2012 on estime que 150 000 CCI sont posées annuellement. L’environnement organisationnel et socio-économique de la santé et plus particulièrement celui de la médecine de ville conduisent les IDE libéraux à réaliser de plus en plus de soins infirmiers sur des Dispositif Intra Veineux de Longue Durée (CCI). Les soins qui tournent autour des DIVLD sont de nature technique et nécessitent donc une certaine dextérité y compris au domicile. Ils présentent plusieurs complications et plus particulièrement le risque infectieux qui est omniprésent : pathologie chronique et immunosuppressive, dispositif utilisé sur du long terme. L’infection sur CCI est une des plus fréquentes complications ainsi que le principal motif de retrait. En mai 2007, le ministère de la santé redéfinit les infections nosocomiales en re-délimitant son périmètre qui s’étend désormais en médecine de ville et jusqu’au domicile des patients. Les infections nosocomiales sont ainsi requalifiées en « IAS » : Infections Associées aux Soins En 2012, 750 000 infections nosocomiales seraient la cause directe de 4000 à 9000 décès en France.