Les douleurs d’épaule sont un motif fréquent de consultation en médecine générale. Elles représentent le 3 e motif de consultation pour douleurs musculosquelettiques après les lombalgies et les gonalgies (

8-, ce qui correspondait à près de 14 % des adressages au kinésithérapeute au Royaume-Uni (1

0-. Dans les cohortes internationales, la prévalence de la douleur d’épaule en population générale varie de 6,9 % à 26 % (11-. En France, en population générale âgée de 30 à 69 ans (1/3 de personnes inactives), la prévalence de la douleur d’épaule persistante (durant au moins 30 jours) est de 20 % chez les hommes et 22,7 % chez les femmes (données de la cohorte Constances) (1

2-. L’atteinte de la coiffe des rotateurs représente environ 70 % des douleurs d’épaule (11-. L’atteinte de la coiffe des rotateurs est évaluée à 2 à 8 % de la population générale (1

3-. L’examen de l’épaule fait appel à une sémiologie fine et rigoureuse, donc assez difficile à mettre en œuvre de façon systématique. En miroir de cette difficulté, l’apport de la clinique peut être extrêmement riche d’enseignements pour qui sait la pratiquer et éviter ainsi le recours intempestif à des examens complémentaires inutiles ou inadaptés. L‘imagerie médicale a également progressée. Il est donc utile de réaliser cette formation par EPP qui permettra : · de revenir sur la place de la sémiologie clinique face à une épaule douloureuse, · d’actualiser les connaissances nosologiques et techniques des généralistes. dans le but d’optimiser les prises en charge des douleurs de l’épaule et d’améliorer les orientations des patients. En particulier faire vivre l’interface entre les médecins généralistes et spécialistes, dans le double but : · d’éviter une indication chirurgicale abusive, · Ou, à l’inverse, une perte de chance pour prise en charge tardive Les douleurs de l’épaule, a fortiori trainantes, engendrent un nombre croissant d’arrêt de travail. Une prise en charge précoce et adaptée est une garantie de retour rapide à l’activité.