Contexte, résumé : Ce programme, centré sur un problème majeur de santé publique, s’inscrit dans la prévention et la prise en charge du diabète. Selon Santé Publique France, la prévalence du diabète traité en France est estimée, tous régimes d’assurance maladie confondus, à environ 6,0 %. Une augmentation de la prévalence du diabète est observée depuis 2000 et on estime à plus de 500 000 le nombre de patients diabétiques type 2 non diagnostiqués. Or, le diagnostic précoce est un élément essentiel à la prise en charge pour limiter les complications. Par comparaison à la population non diabétique, la mortalité, toutes causes confondues et à âge égal, est 1,5 à 2 fois plus élevée chez les personnes diabétiques. Ces décès sont liés à des cardiopathies, des affections cérébro-vasculaires, des insuffisances rénales et hépatiques. De plus, le diabète peut être une cause importante d’invalidité : 15 % des diabétiques sont amputés. La HAS (en collaboration avec les sociétés savantes, les associations de patients (Société francophone du diabète (SFD), la Fédération française de nutrition (FFN), la fédération française des diabétiques (FFD) et le collège de médecine générale (CMG) a inscrit dans son programme de travail l’élaboration d’une recommandation de bonne pratique sur le thème « Stratégie thérapeutique du diabète du type 2 : Fiche mémo et Parcours de soins intégrés ». L’enjeu est d’actualiser les recommandations et de redéfinir, autant que de besoin, la prise en charge thérapeutique globale, associant les actions non médicamenteuses et actions médicamenteuses. Elle intègre l’actualisation des recommandations et celle du parcours de soins (10 juin 202

0-. L’adhésion à la stratégie thérapeutique non médicamenteuse/médicamenteuse, l’observance et la formation du patient diabétique sont des points majeurs pour garantir la qualité de sa prise en charge. Il y a un réel intérêt à élargir la stratégie de prise en charge selon une approche globale. Il en est de même pour toutes actions qui s’appuient sur une démarche d’éducation / accompagnement du patient comme les modifications durables du mode de vie, souvent recommandées en première intention dans la stratégie de prise en charge des pathologies chroniques. Les recommandations de la HAS porte sur l’amélioration de la qualité de la prise en charge de ces patients : « Il faut promouvoir en priorité une prise en charge personnalisée coordonnée en équipes pluriprofessionnelles de santé primaire. Ces équipes comprennent, autour des médecins généralistes, les pharmaciens, les infirmiers et les autres paramédicaux. La coordination entre ces acteurs doit permettre aux patients de bénéficier du suivi et des compétences adaptées à leurs besoins ». La qualité de l’accompagnement de ces patients est primordiale : - Aide à la compréhension de la maladie - Aide à la compréhension des traitements prescrits (modalités de prise des médicaments), à l’observance et à l’adhésion pour les patients et leurs aidants - Aide à la prévention des facteurs de risque par des changements comportementaux : une alimentation équilibrée et la pratique d’une activité physique. Le diabète est évolutif et le traitement doit être réévalué régulièrement dans toutes ses composantes : mesures hygiéno-diététiques, éducation thérapeutique et traitement (médicamenteux ou injections). Les thèmes retenus (voir ci-dessous) sont en adéquation avec une prise en charge rigoureuse du diabète suivant les recommandations de la Haute Autorité de Santé. Chaque thème apporte les connaissances nécessaires à un accompagnement de qualité.   Ce programme intégré s’inscrit dans le cadre de l’approfondissement des connaissances et de l’amélioration des pratiques professionnelles dans la prise en charge des diabétiques type 2. Il a pour objectif : - de transmettre les dernières recommandations de bonnes pratiques professionnelles (publiées par la Haute Autorité de Santé) dans le champ de la prise en charge des diabétiques de type 2 - d’évaluer et d’améliorer la qualité et la pertinence des pratiques professionnelles (actions d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins). Objectifs : FC : A l’issu de ce programme intégré, le professionnel de santé sera capable : - Connaître la physiologie du diabète pour aider le patient à comprendre sa maladie - Savoir le dépister pour participer activement aux campagnes de dépistage et améliorer la prévention du diabète - Connaître les rythmes et objectifs glycémiques de l’autosurveillance glycémique et accompagner le patient pour une bonne utilisation des systèmes d’autocontrôle glycémique (technique d’utilisation et objectifs) - Connaître les traitements médicaux pour favoriser l’adhésion du patient au traitement. Savoir évaluer et renforcer l’apprentissage des techniques de prise des traitements injectés. - Connaître les règles diététiques adaptées à une bonne maîtrise des glycémies (nature et répartition de la ration alimentaire) et les modes d’activité physique possibles en fonction des désirs et possibilités de la personne pour proposer les bonnes règles hygiéno-diététiques - Connaître les complications du diabète pour aider à les prévenir et les conduites à tenir lorsqu’elles apparaissent (hypoglycémie…) - Améliorer la qualité de prise en charge du diabétique : proposer et mettre en place un suivi personnalisé avec réévaluation périodique de la situation (acceptabilité et faisabilité : observance et efficacité) : repérer les signes faisant suspecter un défaut d’observance de traitement et en rechercher les causes potentielles, expliquer l’intérêt des contrôles biologiques et des rendez-vous médicaux réguliers, vérifier s’ils sont bien effectués ; formaliser si nécessaire un document avec les conseils associés. Objectifs : EPP méthode HAS « Suivi d’indicateurs de qualité et de sécurité des soins » - Mettre en place des mesures correctives lui permettant d’améliorer sa pratique - Améliorer la précocité du repérage des patients à risque pour poser le diagnostic et prévenir l’évolution vers des stades et des complications plus évolués du diabète. - Impliquer le patient, et le cas échéant, sa famille (annonce, information, décision partagée, implication du patient) - Maintenir les changements de comportements et les habitudes de vie - Mettre en œuvre une prise en charge graduée (coordination et multidisciplinarité). - Améliorer l’orientation dans les niveaux de soins, selon des critères définis (sévérité et gravité : aggravation de la maladie et suivi des exacerbations. - Améliorer l’accès, la mise en œuvre des interventions éducatives et le suivi au long cours. Le programme traitera donc de la coordination entre professionnels de santé (parcours). Les grandes lignes du contenu : Le programme intégré se déroulera selon le processus suivant : - En amont de la formation, à partir d’une grille d’indicateurs de qualité (en vue de l’actualisation et de l’élargissement de la recommandation de bonne pratique (RBP)), une première évaluation des pratiques professionnelles est réalisée. Le stagiaire devra réaliser une évaluation de sa pratique professionnelle. Pour cela il est remis à sa disposition tous les éléments nécessaires à l’organisation et à la réalisation d’analyse des pratiques (grille d’indicateurs de qualité). - Les recommandations officielles de bonnes pratiques sont ensuite abordées lors de la phase de formation continue (diagnostic, prise en charge et suivi) : mises en situation professionnelle autour de cas cliniques, évaluations formatives. - Les données de la première évaluation sont recueillies conformément aux fiches descriptives des indicateurs et les résultats sont calculés. Sur la base de ces retours d’information, des échanges entre participants sont organisés pour analyser les résultats (points forts, points faibles, difficultés). Des cas cliniques sont présentés à l’ensemble du groupe. Cette présentation permet une analyse collective et la proposition de mesures correctives. Un plan d’actions formalisé (actions d’amélioration de la qualité et de la pertinence des soins) est mis en place. - A distance, une nouvelle mesure est réalisée pour évaluer l’impact des actions mises en place (à réaliser dans les deux mois maximum qui suivent). Une fois calculés, les résultats des indicateurs sont transmis aux professionnels. Le retour d’information peut être accompagné de tous supports utiles.