La biologie médicale est devenue une composante essentielle à toutes les étapes de la chaîne de soins, du diagnostic au suivi des pathologies et des traitements, en passant par la prévention et le dépistage. La biologie médicale contribue actuellement à environ 60-70% des diagnostics réalisés ; les résultats des tests de laboratoire représentent environ 80% des données chiffrées du dossier médical patient. L’hémogramme est l’acte de biologie médicale le plus prescrit toutes spécialités confondues. Il représente à lui seul pratiquement 11% des dépenses globales de biologie. Les indications sont nombreuses, intéressant quasiment toutes les spécialités médicales mais restent difficiles à standardiser. Cet examen, régulièrement prescrit en médecine de ville, constitue néanmoins, avec sa trentaine de paramètres, un outil souvent sous exploité. Le domaine de cet examen étant trop vaste pour être abordé en une seule fois, ce programme sera centré uniquement sur la lignée érythrocytaire. Après des généralités présentant les 3 lignées sanguines et les données de santé publique et d’économie médicale, il traitera les indications ciblées de l’hémogramme, l’exploitation des données de l’hémogramme, l’apport d’aide au diagnostic et les limites de l’exploitation des résultats de l’hémogramme. L’utilisation des constantes érythrocytaires dans le diagnostic étiologique des anémies microcytaires, normocytaires et macrocytaires sera développée. La place de l’indice de Mentzer dans la stratégie diagnostique, l’intérêt et la place des réticulocytes dans l’exploration d’une anémie, les pièges à éviter dans les anémies microcytaires, l’intérêt du RDW (Red Distribution Width) ou IDR (Indice de Distribution des Rouges) seront ensuite analysés pour finir par les mécanismes d’hémolyse et les facteurs à prendre en compte pour évaluer la gravité d’une anémie. Ce programme doit permettre aux participants, dans le cadre de la lignée érythrocytaire : - de prescrire un hémogramme en ciblant les indications - d’exploiter toutes les données de l’hémogramme - d’orienter un diagnostic à l’aide de l’hémogramme - de connaitre les limites de l’exploitation des résultats de l’hémogramme Il est réalisé sous forme de programme intégré non présentiel incorporant successivement :

Un audit de pratique clinique non présentiel basé sur l’analyse rétrospective des 5 derniers dossiers-patients concernés par la prescription et l’exploitation des données d’un hémogramme (lignée érythrocytaire), au moyen d’une grille de recueil de données de 5 indicateurs.

Une phase cognitive de formation non présentielle, s’appuyant sur des diaporamas et des documents de référence expédiés par l’intermédiaire d’une plateforme d’envoi de gros fichiers, permettant d’atteindre a minima les objectifs généraux ci-dessus énoncés et les objectifs spécifiques représentés par les items des indicateurs de la grille de recueil de données.

Un nouvel audit de pratique clinique non présentiel à distance, réalisé après la formation, mesurant l’éventuelle modification de pratique ; il est basé sur l’analyse des 5 premiers dossiers-patients après la formation concernés par la prescription et l’exploitation des données d’un hémogramme (lignée érythrocytaire), toujours au moyen de la même grille de recueil de données

L’analyse de cette seconde grille est confrontée à celle de la première et aux actions d'amélioration proposées par l'association avant la phase cognitive pour mesurer l’atteinte des objectifs de modification de pratique ; le résultat est communiqué au participant avec les voies d’amélioration encore réalisables.