La biologie médicale est devenue une composante essentielle à toutes les étapes de la chaîne de soins, du diagnostic au suivi des pathologies et des traitements, en passant par la prévention et le dépistage. La biologie médicale contribue actuellement à environ 60-70% des diagnostics réalisés ; les résultats des tests de laboratoire représentent environ 80% des données chiffrées du dossier médical patient. L’Electrophorèse des Protéines Sériques (EPS) est devenu un examen couramment prescrit en ville comme à l’hôpital, à titre presque aussi systématique que l’hémogramme, son intérêt diagnostique n’étant plus à démontrer. L'EPS trouve son indication dans de nombreuses situations pathologiques, tant pour orienter un diagnostic que pour préciser son degré de gravité ou pour suivre l’efficacité de la thérapeutique. L’EPS permet la séparation de six fractions de protéines (albumine, α1, α2, β1, β2, γ-globulines), la quantification s'opérant à partir du dosage des protéines totales et de la détermination des pourcentages des fractions protéiques. Traditionnellement réalisée sur gel d’agarose, elle s'est automatisée et fiabilisée en s’effectuant par électrophorèse capillaire en veine liquide. La découverte d’une immunoglobuline monoclonale doit déclencher la prescription d’examens complémentaires de première intention, fondée sur la situation clinique du patient, le type d’immunoglobuline monoclonale trouvée et sa concentration. Les objectifs généraux de ce programme nous conduisent à aborder les chapitres suivants :

L’interprétation de l’EPS : Quand prescrire une EPS Variation des différentes fractions électrophorétiques

La conduite à tenir devant la découverte d’une immunoglobuline monoclonale : Découverte et caractérisation Les gammapathies monoclonales de signification indéterminée (MGUS) Etiologie des immunoglobulines monoclonales (Myélome Multiple, syndrome lymphoprolifératif) Les médecins généralistes sont la cible de ce programme qui recoupe nombre de pathologies aiguës et chroniques dont certains cancers, tant dans leur dépistage que dans leur suivi. OBJECTIFS : - Prescrire une EPS selon les recommandations de la HAS et des sociétés savantes - Reconnaitre les interférences analytiques sources potentielles de facteurs confondants - Interpréter les résultats d’une EPS - Eliminer les urgences diagnostiques d’une hypogammaglobulinémie - Prendre en charge au niveau biologique la découverte d’une immunoglobuline monoclonale à l’aide d’un arbre décisionnel - Suivre au niveau biologique une gammapathie monoclonale de signification indéterminée (MGUS) - Suivre au niveau biologique un myélome multiple La méthode pédagogique de la phase cognitive est essentiellement réalisée sous forme de cas cliniques interactifs suivi de fiches pratiques de synthèse délivrées par l’expert. Les indicateurs de la grille d’analyse de pratique sont « critiqués » par le groupe et explicités par l’expert un par un. Ce programme doit permettre aux participants d'évaluer et d'éventuellement modifier leur pratique dans la prescription et l'interprétation des EPS et dans la prise en charge des gammapathies monoclonales, en utilisant les examens complémentaires biologiques selon les dernières recommandations professionnelles. Programme intégré mixte de DPC incorporant :

Un audit de pratique clinique non présentiel basé sur l’analyse de 5 dossiers par l’intermédiaire d’une grille de recueil de données de 5 indicateurs

Une réunion présentielle en groupe représentant la phase cognitive de formation

Un nouvel audit de pratique clinique à distance non présentiel mesurant la modification des pratiques basé sur l’analyse de 5 dossiers par l’intermédiaire de la même grille de recueil de données après proposition d’actions d'amélioration par l'association d'après l'étude de la première grille