La prise en charge de la douleur, quelle que soient son intensité, son origine et ses victimes, est une obligation légale pour les professionnels. En effet, les pouvoirs publics l’ont dans un premier temps fixée comme une priorité nationale. Depuis, un long chemin a été parcouru via les réformes successives du code de santé publique, du code de déontologie médicale, de multiples circulaires, la loi du 4 mars 2002 et les plans de lutte contre la douleur. Assurer la prise en charge de la douleur physique, psychologique ainsi que la souffrance des personnes accueillies, travailler en équipe de façon cohérente et efficace, demander au personnel d’être en mesure d’appréhender ce qu’est la souffrance totale avec un vocabulaire commun et de pouvoir développer des compétences pour faire face à des situations difficiles comme, par exemple, le repérage et l’évaluation de la douleur chez la personne qui ne peut plus communiquer ou chez la personne polyhandicapée (dont la douleur est encore trop souvent sous-estimée, sous-évaluée et sous-traitée alors qu’elle fait partie de son quotidien) demande à mener une réflexion sur les concepts de douleur et de souffrance et à acquérir des connaissances spécifiques et à s’approprier outils et techniques. Les méthodes pédagogiques utilisées dans cette formation sont majoritairement appuyées sur une démarche inductive : cette méthode est à la base des méthodes de découverte et des méthodes actives qui favorisent le raisonnement allant du cas concret aux principes abstraits, du particulier au général, de la pratique à la théorie. Le formateur propose aux stagiaires de résoudre une situation problème. Il peut poser des questions mais ne donne pas la solution. L’exploitation des situations permet de dégager et de préciser les concepts et les méthodes mises en œuvre pour trouver la solution. Dans cette méthode, le formateur est un animateur, une personne-ressource. Il a une fonction d’aide, de conseil. La réussite dans la résolution du problème est un renforçateur de la motivation. Ce sont les apprenants qui théorisent et formalisent à partir de leur action Cette démarche s’appuiera, entre autres, sur des débats à partir de séquences d’un film Mobiqual sur la douleur. Le visionnage de ces séquences permet de lancer un débat sur un ou des thèmes concernant la douleur. Le film montre des pratiques de repérage, d’évaluation, de prévention et de traitement. Il montre le savoir-faire et le savoir-être des professionnels et les contradictions auxquelles ils sont confrontés malgré eux : le manque de temps, le manque de moyens, etc. Il s’agit donc de réfléchir ensemble et de chercher, dans chaque structure, comment il serait possible d’améliorer la prise en charge de la douleur et en particulier chez des personnes particulièrement vulnérables comme les personnes âgées. Enfin, cette formation proposera une mise en perspectives pour les participants sur les différents moyens, mis en œuvre ou à mettre en œuvre au sein de leurs institutions respectives, afin de poursuivre et d'élargir la réflexion sur cette problématique après la formation. Cette mise en perspective sera formalisée par deux plans d’action : individuel et collectif qui feront l’objet d’une mise en œuvre en intersession et d’un retour d’expérience le 3° jour. Objectifs : Comprendre le sens et la philosophie de la législation relative à la prise en charge de la douleur Comprendre le phénomène de la douleur et ses dimensions neuro physiologique, psychologique et culturelle. Savoir évaluer la douleur dans toutes ses composantes Savoir évaluer la douleur lorsque la personne ne peut plus ou ne veut plus s’exprimer S’approprier les méthodes de prise en charge non médicamenteuse de la douleur sur les plans physique et psychologique Développer des compétences relationnelles à l’écoute des personnes douloureuses Prise en charge médicamenteuse / Comprendre les mécanismes d’intervention des différents antalgiques, leur propriété et leurs conséquences thérapeutiques