Cette formation est à destinati on des infirmiers quelque soit leur mode d'exercice libéral ou centre de santé conventionné qui sont confrontés aux patients qui présentent des douleurs en soins palliatifs .Elle s'inscrit dans le cadre de l'amélioration des pratiques et de l'approfondissement des connaissances des pratiques diagnostiques et des prises en charge thérapeutique sur le thème l’IDE dans la gestion du patient adulte douloureux en soins palliatifs à domicile , autour de 10 dossiers minimum sélectionnés dans leur patientèle .Toutefois si le nombre de dossiers est inférieur à 10, la sélection devra s’appuyer sur la totalité des dossiers dont motif de consultation est le patient adulte douloureux en soins palliatifs Elle permet de comparer les pratiques constatées aux recommandations des sociétes savantes ou à la bibliographie existante en l'absence de recommandations Un patient en soins palliatifs est celui qui a une maladie grave, évolutive, en phase avancée, potentiellement mortelle ou quand il est confronté à une situation mettant en jeu le pronostic vital à court ou moyen terme ou en grande perte d’autonomie. L’objectif des soins palliatifs, est de soulager les douleurs physiques et les autres symptômes ( vomissement, dyspnée, souffrance psychologique, sociale et spirituelle…). La douleur chez le patient en soins palliatif est l’un des symptômes les plus fréquents. Elle est le symptôme numéro 1 chez le patient cancéreux (>50 % des cas ). Les causes de ces douleurs sont généralement multifactorielles. Elles peuvent être due à la maladie elle-même ( tumeur .. ), à son traitement chimiothérapie, radiothérapie…) aux soins et examens médicaux menant au diagnostic . La douleur présente des caractéristiques sémiologiques qui nécessitent une évaluation préalable pour identifier son type (neuropathique, nociceptive), son intensité, son apparition, son retentissement psychologique…Les outils disponibles (Échelle d’auto, hétéroévaluation, ….) sont indispensables dans la prise en charge du patient douloureux. De ces résultats découlent une prise en charge thérapeutique adaptée. Aujourd’hui, les spécialistes estiment que 90% des douleurs du cancer peuvent être soulagées grâce aux progrès de la médecine. Or, bon nombre de patients ne se disent pas soulagés. Il est estimé que 38% d’entre eux sont douloureux. Parmi les raisons, citons les effets secondaires notamment des opioïdes forts, augmentant de ce fait l'arrêt possible du traitement par le médecin lorsqu’ils sont graves (somnolence excessive, dépression respiratoire…) mais le plus souvent par le patient. La synthèse de 21 méta-analyses montre qu'un patient sur 5 à 12 traités par opioïdes forts, arrêtera son traitement à cause des effets indésirables. Les effets indésirables les plus fréquents sont la constipation, la nausée, la somnolence, les vomissements et les vertiges. L’arrêt de traitement par opioïdes forts pour effets indésirables est plus fréquent que l’arrêt pour inefficacité. D epuis 2002, les infirmier(e)s peuvent délivrer des antalgiques prescrits de façon anticipée en « si besoin », selon un protocole préétabli par le médecin. Cela nécessite une analyse de la situation par l’infirmier qui doit évaluer la douleur, mettre en parallèle la prescription et savoir quel médicament il peut alors délivrer. Certains infirmiers apprécient ce travail qui leur laisse une place d’analyse et de prise de décision, une certaine autonomie dans la prise en charge, reflétant la confiance en leur jugement de la part du prescripteur. En revanche, d'autres n’apprécient pas cette latitude, trouvant la notion de besoin très subjective, mettant en évidence les difficultés d’évaluation de la douleur que rencontrent certains soignants ou parfois se trouve démunis sur des prescriptions anticipées incomplète . Cette prise de responsabilité pourrait également générer de l'appréhension. Selon P. Paris, lorsque dans les prescriptions à la demande, on retrouve un antalgique de palier I et un antalgique de palier III, on observe chez les infirmiers une crainte à la délivrance du palier III. Ils préfèrent souvent attendre le plus longtemps possible avant d’administrer un morphinique, pour le garder en dernier recours De nouvelles stratégies sont proposées pour le personnel soignant dans la prise en charge aussi bien des douleurs nociceptives que des douleurs neuropathiques ( acces douleur paroxystique, recommandation dans la prise en charge des douleurs neuropathiques, douleurs réfractaire…. Porter à la connaissance ces mises à jour s'avère indispensable pour tous les infirmières qui s'occupent des patients en situation de soins palliatifs Les objectifs généraux de cette action sont les suivants : A/ Évaluer la douleur du patient adulte en soins palliatifs B/ Connaitre les différentes classes thérapeutiques des traitements antalgiques C/ Élaborer la stratégie thérapeutique en fonction de la situation clinique D/ Prévenir les effets secondaires des traitements