Contexte de l’action Si l’ensemble des acteurs du secteur sanitaire et social a pour objectif de s’inscrire dans le cadre d’une action pluridisciplinaire constructive afin de promouvoir un accompagnement de qualité des personnes qu’il prend en charge au quotidien, leur terrain, de par la spécificité des populations rencontrées, réclame non seulement un savoir-faire mais plus encore un savoir-être : savoir sur soi, savoir sur l’autre souffrant (l’usager et son environnement familial). Malgré un engagement fort des professionnels de ce secteur, la maltraitance et la violence peuvent apparaître, la plupart du temps de façon non consciente mais engendrées par un contexte, un environnement, une usure professionnelle… Le concept de bientraitance qui fait l’objet de nombreuses recommandations récentes n'est pas seulement le contraire de la maltraitance mais un regard différent, des temps réflexifs permettant de se poser pour regarder comment chacun se situe dans sa pratique professionnelle. Promouvoir une culture de bientraitance, nécessite un engagement dans une démarche éthique individuelle et collective. L’éthique c’est une façon de s’interroger sur la morale. S’il y a plus de questions dans l’éthique, que de vérités, c’est une erreur que de vouloir être bientraitant en première intention : car en voulant faire du bien à autrui sans prendre en compte ses désirs (exprimés ou non), on ne fait finalement que se faire du bien à nous-même. Vouloir être bientraitant c’est aussi prendre le risque de se satisfaire des bonnes intentions d’où l’importance de partager-en équipe et avec l’usager- avant d’agir seul et pour soi. Cela oblige à réfléchir aux conséquences des actes que l’on pose, selon l’équation bénéfices/risques. C’est à ce moment-là que l’on bascule d’une éthique de conviction à une éthique de responsabilité. Car penser seul, même en toute sincérité, ne suffit pas ; il faut l’étayer de façon responsable, c’est-à-dire en équipe. C’est dans cette optique que nous souhaitons aborder le projet, en questionnant les pratiques (sans jugement), en valorisant les compétences des professionnels et de réfléchir aux pistes d’amélioration des pratiques professionnelles dans le quotidien. Objectifs pédagogiques La terminologie : violence / maltraitance / leurs différentes dimensions Revoir le cadre juridique Expliquer concrètement ce qu’est la violence éducative ordinaire Aborder la maltraitance envers les familles (éviter le jugement), aux collègues / cadres… Comment prévenir la violence ? Que peut-on mettre en place ? Questionnement et recherche systématique du sens de la ou des situations de violence rencontrées Reprise de la situation rencontrée à froid et aurait-elle pu être éviter ? Par rapport à soi ou aux autres : savoir reconnaitre les signes d’épuisement professionnel ? Rappel des différentes instances existantes à l’AGIMC et comment les utiliser Oser dire, oser faire, à qui le dire ? rompre le silence Contenu Jour 1 : Définition et enjeux liés au concept de maltraitance/violence pour tendre vers la bientraitance • Concept de bientraitance/maltraitance/violence • Le cadre juridique • Les différentes formes de maltraitance • Les facteurs propices aux rapports bientraitants Jour 2 et 3 : Améliorer ses pratiques professionnelles dans une dynamique de bientraitance au quotidien • L’accompagnement des personnes handicapées • Place du soin dans l’accompagnement • Les différents axes de prise en charge • Oser parler pour améliorer ses pratiques professionnelles • Les compétences professionnelles en lien avec la bientraitance • La communication et ses outils • Les enjeux de l’organisation institutionnelle • Le travail en équipe Jour 4 : Journée de suivi d’amélioration des pratiques professionnelles • Posture réflexive • Auto-évaluation de ses pratiques professionnelles • Le juste positionnement