RESUME Un tiers des patientes en gynécologie consultent pour des douleurs. Elles ne se contentent plus de « vous avez mal, c’est normal ». Mais bien légitimement attendent des réponses à leurs questions, à leurs douleurs. Il nous faut écouter interroger et orienter. Mais garder en mémoire dans ces femmes douloureuses chroniques beaucoup ont été victime de violences conjugales ou de l’enfance. Il faudra essayer de les rechercher et dépister pour pouvoir leur proposer une orientation plus spécifique. Nous avons par esprit de simplification choisi de séparer les douleurs des femmes, des douleurs obstétricales dans leurs composantes corporelles et psychiques :  DOULEURS DE FILLES Les règles et les dysfonctions représentent la moitié des consultations en gynécologie. Nous devons être capables de prendre en charges les dysmenorrhées. Notre objectif sera aussi de sensibiliser les stagiaires au dépistage de l’endométriose et de savoir orienter ces femmes douloureuses pour les soulager et les aider à devenir mère. Connaitre les possibilités de conservation ovarienne. Enfin nous finirons parle casse tête de la gynécologie, les vulvodynies au traitement si difficile.  DOULEURS DE MERES : En décembre dernier le congrès du CNGOF un collectif de femmes militantes a pris la parole pour dénoncer les « violences obstétricales » . De plus en plus on rencontre des actions de revendication des usagères se plaignant de nos pratiques. Le rapport du haut conseil de l’égalité homme femmes est assez accablant sur les pratiques en gynécologie obstétrique et méritent que nous nous interrogions sur notre quotidien. Ce sera donc une vraie remise en question que nous proposerons. Les épisiotomies sont aussi montrées du doigt dans notre pays. Le taux d’épisiotomie va de21% en ile de France à 9% en bourgogne, sans que rien ne justifie cet écart. Nous souhaitons provoquer une réflexion sur faire, réparer, aider la récupération des épisiotomies. OBJECTIFS Objectifs :  Prendre en charge la douleur des règles pour une souffrance la plus faible possible,  Prendre en charge l’endométriose avec un objectif de préservation du capital ovarien,  Savoir détecter derrière une douleur pelvienne une femme abusée, violentée.  Savoir pourquoi il faut réduire les épisiotomies,  Réparer les épisiotomies et en assurer l’antalgie,  Savoir diagnostiquer et prendre en charge les syndromes de stress post traumatique dans un contexte de violence sexuelle,  Définir er repérer les actes sexistes dans le suivi gynéco obstétrical en libérant la parole des femmes.