Le cancer du col reste stable en France malgré une offre de santé de qualité. Il est responsable d'environ 1100 décès par an avec un taux de survie à 5 ans en diminution. Un dépistage régulier de la population-cible permettrait d'en réduire l'incidence de 90 %. Le dépistage du cancer du col de l'utérus est encore majoritairement individuel mais sa généralisation à l'échelle nationale était un objectif phare du Plan cancer 2014-2019. Il s'inscrit également au niveau de la Stratégie Nationale de Santé 2018-2022 et de la Stratégie Nationale de Santé Sexuelle (SNSS). Le frottis cervico-utérin doit être proposé aux femmes de 25 à 65 ans. Les désinformations sur la vaccination en général, et sur la vaccination anti HPV en particulier, ont amené une faillite de la couverture vaccinale, inférieure à 30% en France. Les franges défavorisées de la population sont les plus exposées au risque de cancer du col, et ce sont celles qui réalisent le moins de frottis de dépistage. Une partie de la population est par contre sur-dépistée. Les dernières recommandations de l'INCa applicables concernant les frottis anormaux permettent une clarification des pratiques et évitent une sur « chirurgicalisation » excessive des lésions bénignes. Il s’agit d’un réel enjeu de santé publique. Ainsi, cette formation vise à perfectionner les connaissances des médecins à la prévention des cancers du col de l’utérus et seront notamment abordés : - Un rappel sur les HPV - Un état des lieux sur la vaccination - Le plan de dépistage organisé - La conduite à tenir devant un frottis anormal Cette action s’inscrit dans l’orientation prioritaire N°4 « Renforcement du dépistage organisé des cancers » et se décline au travers des objectifs pédagogiques suivants : 1. Savoir identifier les résultats d’un frottis pathologique 2. Savoir engager les examens complémentaires nécessaires à réaliser 3. Savoir traiter selon les recommandations en fonction de la classification du stade de la tumeur 4. Savoir communiquer clairement sur le sujet dans le cadre du dépistage et de la prise en charge