Les kinésithérapeutes sont confrontés au quotidien aux genoux douloureux, et ce quel qu'en soit l'étiologie (pathologie méniscale, arthrose débutante ou plus évoluée, prothèse totale…). L’arthrose est la plus fréquente des maladies articulaires dont le genou est le site privilégié (4,7 % chez les hommes et 6,6 % chez les femmes en souffrent). Sa prévalence est en augmentation du fait du vieillissement de la population (avec un maximum d’incidence entre 70-79 ans), de la proportion grandissante du nombre de sujets obèses et de la sur sollicitation physique, notamment des genoux, dans certaines pratiques sportives ou bien par la traumatologie qui en découle. Au-delà des douleurs engendrées, la gonarthrose est rapidement responsable de handicap fonctionnel et a un retentissement évident sur la qualité de vie des personnes atteintes (loisirs ou actes de la vie quotidienne professionnelle ou non). Le genou douloureux peut être également inflammatoire, traumatique. La prise en charge médicale des patients est basée sur des traitements non médicamenteux de kinésithérapie ou non (perte de poids, exercice physique, chaussures et semelles, orthèses et cannes) et médicamenteux (traitements per os, injectables, voire visco-supplémentation). Lorsqu’elle est devenue inefficace pour soulager les douleurs aiguës ou chroniques et améliorer la limitation des mouvements, le remplacement de l’articulation du genou par une prothèse est alors la solution ultime devant ce genou douloureux non fonctionnel. Que ce soit dans le cadre du dépistage précoce ou lors de la prise en charge d’une gonarthrose plus évoluée, ou bien encore au stade prothétique, les kinésithérapeutes, aux côtés des médecins ou chirurgiens doivent se sentir impliqués à toutes les étapes . Cette formation va permettre aux participants d'améliorer leur efficience dans la prise en charge et le suivi du genou douloureux et s’inscrit donc au niveau de l’orientation 207: Prévention et prise en charge des pathologies neuro-musculo squelettiques Elle se décline au travers des objectifs généraux suivants : - Savoir interroger le patient devant une gonalgie aigue ou chronique, mécanique, inflammatoire, post-traumatique…, - Interpréter en fonction de la clinique les bons examens complémentaires à conseiller et l'orienter vers le professionnel de santé éventuellement concerné, - proposer une prise en charge conforme aux dernières recommandations et bonnes pratiques. A l’issue de la formation, le stagiaire doit : - pouvoir orienter son interrogatoire devant un genou douloureux ; - maîtriser la sémiologie de base d’une douleur articulaire ; - savoir faire les différents tests cliniques du genou et connaître leur signification ; - savoir différencier les pathologies mécaniques des pathologies inflammatoires ou autres ; - savoir différencier une atteinte ostéochondrale, d’une atteinte méniscale, ligamentaire ou autre ; - connaître les examens complémentaires utiles à conseiller et savoir expliquer aux patients ceux qui s’avèrent inutiles ; - savoir différencier et repérer une déficience, une incapacité, un handicap et son retentissement sur la qualité de vie ; - être capable de proposer une prise en charge adaptée au patient, conforme aux dernières recommandations et bonnes pratiques.