Pathologie féminine très fréquente puisqu’une femme sur deux est touchée par au moins une infection urinaire au cours de sa vie. Les récidives se feront dans 25% des cas. Les infections urinaires regroupent des tableaux cliniques de symptomatologie et de gravité très variables, en fonction du terrain et du site atteint sur l'arbre urinaire. Les facteurs favorisants varient selon le contexte. Chez la femme jeune elle est favorisée par la fréquence des rapports sexuels, l’utilisation de spermicides, l’âge d’apparition de la première infection urinaire, les infections maternelles. Si chez la femme ménopausée l’infection urinaire est liée au déficit en œstrogènes, il faut alors rechercher une autre cause : un prolapsus vésical, une incontinence urinaire, un résidu post mictionnel. Le risque de l'infection urinaire et des récidives est de banaliser la pathologie et l'antibiothérapie associée parfois en auto-prescription. Cette démarche conduit à la surconsommation et aux mésusages des antibiotiques Cette action s’inscrit parfaitement dans le cadre de l’orientation prioritaire N°10 Juste prescription des antibiotiques et mesures de prévention des infections, y compris pour les infections graves (sepsis) pour maîtriser l’antibiorésistance et se décline au travers des objectifs pédagogiques suivants : • Interpréter les résultats des bandelettes urinaires et des examens cytobactériologiques des urines, • Rechercher les facteurs favorisants, • Savoir conduire la démarche diagnostique, • Prescrire l 'antibiothérapie adaptée, • Connaître la conduite à tenir face à une cystite récidivante, • Mettre en place les mesures devant éviter les récidives.