Une étude du Réseau Périnat Nouvelle Aquitaine (RPNA) a mis en évidence des dysfonctionnements concernant la prise en charge des usagères en demande d’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG), notamment sur le délai d’attente (< 5 jours ouvrables) et un trop faible nombre de conventions relatives à la réalisation d’IVG médicamenteuses hors établissement de santé. Des perspectives d’amélioration sont possibles car la législation autorise les médecins de ville (loi du 4 juillet 2001 relative à l’IVG et à la contraception et décret du 1er juillet 200

4-, les Centres de Planification et d’Education Familiale (CPEF) et les centres de santé (décret du 6 mai 2009 relatif aux interruptions volontaires de grossesse par voie médicamenteuse), ainsi que les sages-femmes (loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé), à pratiquer des IVG médicamenteuses hors Etablissement de Santé dans le cadre d’une convention signée avec un établissement de santé. Exemple : en 2018, en Nouvelle Aquitaine, 3940 IVG ont été réalisées hors établissement de santé soit 23,4% des IVG de la région. Le nombre de conventions actives est très variable sur le territoire selon les bassins de vie ; il existe donc une forte disparité de prise en charge. Dans leur pratique, les professionnels de santé sont souvent sollicités par leurs patientes pour un recours à l’IVG médicamenteuse en ville et une formation est donc nécessaire pour qu’ils puissent répondre à ces demandes. Cette formation s’inscrit dans l’objectif de diversifier les parcours de soins proposés aux femmes (couples) souhaitant avoir recours à l’avortement, de leurs en faciliter l’accès en raccourcissant les délais de prise en charge et d’étendre l'offre de soins sur le territoire en les incitant à demander une convention avec un établissement de santé afin de prendre en charge une femme demandeuse d’une IVG médicamenteuse. En effet ces IVG peuvent être pratiquées dans un cabinet de ville, un centre de planification ou d’éducation familiale, ou un centre de santé, par : • tous les médecins justifiant d’une expérience professionnelle adaptée, obtenue par une qualification universitaire en gynécologie médicale ou en gynécologie-obstétrique, • tous les médecins et les sages-femmes qui justifient d’une pratique suffisante et régulière des IVG médicamenteuses dans un établissement de santé, attestée par le directeur de l’établissement. Cette action de DPC s’inscrit au niveau de l‘orientation n°34 : « Prise en charge des problématiques de santé de la femme : contraception, suivi de grossesse jusqu’au post-partum, endométriose, spécificité du risque cardiovasculaire, ménopause, troubles fonctionnels gynécologiques, interruption volontaire de grossesse (IVG) » et se décline au travers des objectifs suivants : 1. Connaître l’histoire et l’épidémiologie de l’IVG 2. Connaître la législation de l’IVG en vigueur et les différentes recommandations médicales (y compris sur le dépistage des IST) 3. Savoir informer pour garantir le choix de l’offre de soins (choix des méthodes et des lieux de réalisation de l’IVG) 4. Connaître l’ensemble des critères d’éligibilité à la méthode d’IVG médicamenteuse hors ES (échographie de datation, grossesse à localisation indéterminée, contre-indications, situations psychosociales particulières...) 5. Aborder les modalités de réalisation de l’IVG médicamenteuse hors ES • Consultation de demande d’IVG initiale • Consultation de confirmation de demande d’IVG • Consultation / prise de la Mifépristone • Consultation de prise de Misoprostol • Prise en charge de la douleur • Consultation post-IVG médicamenteuse 6. Organiser le suivi des femmes, prise en charge de la contraception post IVG 7. Identifier et orienter en cas de complications (différences des compétences médecins et sages-femmes) 8. Organiser sa pratique orthogénique et tarification (dossier de conventionnement, approvisionnement des médicaments, identifier son réseau local, la fiche de liaison, le rôle de le.la conseiller.ère conjugale et familiale (CCF)) 9. Informer sur les dernières recommandations, Cas particulier de la grossesse à localisation indéterminée (GLI) Ce programme a été parfaitement adapté de manière à être dispensé en classe virtuelle.