L’asthme est une maladie chronique fréquente, marquée par des exacerbations aiguës, elle touche 7 à 8% des adultes. Mais c’est une maladie qui reste sous-diagnostiquée et sous-traitée, encore responsable d’environ 1 000 décès par an, générant des dépenses de santé élevées (> 1 milliard d’euros), notamment du fait des hospitalisations et des arrêts maladie. • Le médecin généraliste est en première ligne pour évoquer le diagnostic devant des symptômes évocateurs mais variables d’un patient à un autre : toux, chronique ou sous forme de quintes incoercibles, sifflements respiratoires, oppression thoracique, essoufflement, voire détresse respiratoire aiguë. • Mais « tout ce qui siffle n’est pas de l’asthme » et le médecin généraliste doit connaître les diagnostics différentiels de l’asthme de l’adulte, en particulier la BPCO. • Si le diagnostic repose en particulier sur l’interrogatoire (symptomatologie évocatrice, au caractère paroxystique, réversible et récidivant, favorisée par l’effort, le rire, l’exposition au froid, volontiers nocturne), les épreuves fonctionnelles respiratoires sont fondamentales, au moins une fois dans la vie d’un asthmatique, montrant un trouble ventilatoire obstructif, réversible sous l’effet d’une prise d’un bêta 2 mimétique d’action rapide (ex : salbutamol). • L’enquête allergologique est recommandée chez tout patient asthmatique de plus de 3 ans. Ce programme répond à des objectifs pédagogiques précis A l’issue de ce programme, le médecin doit être capable de : • Citer et décrire les symptômes classiques de l’asthme de l’adulte (toux, chronique ou sous forme de quintes incoercibles, sifflements respiratoires, oppression thoracique, essoufflement, voire détresse respiratoire aiguë) et leurs conditions d’apparition (symptomatologie au caractère paroxystique, réversible et récidivant, favorisée par l’effort, le rire, l’exposition au froid, souvent nocturne). • Citer les principaux diagnostics différentiels de l’asthme. • Evaluer le contrôle de l’asthme, l’objectif étant d’obtenir un bon niveau de contrôle (absence de symptomatologie) sur une période prolongée, avec un bon rapport bénéfice-risque des médicaments (utilisation des doses minimales permettant d’obtenir ce contrôle). • Prévenir les exacerbations et leurs récidives. • Connaître les particularités de l’asthme au cours de la grossesse, et notamment de sa prise en charge prenant en compte la sécurité de l’enfant à naître, laquelle ne contre-indique nullement ni les glucocorticoïdes inhalés ni les bêta-2-mimétiques inhalés, qu’ils soient de courte durée d’action ou d’action prolongée. • Motiver son patient asthmatique pour une éducation thérapeutique adaptée, c’est-à-dire permettant au patient lui-même de gérer sa maladie asthmatique et son traitement afin d’obtenir un contrôle de son asthme tout en menant une vie aussi normale que possible, avec une activité physique suffisante sinon sportive. • Reconnaître l’asthme difficile dont la prise en charge sera assurée en concertation avec le correspondant pneumologue.