Le syndrome d’apnées – hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est une pathologie fréquente, coûteuse, impactant la qualité et l’espérance de vie du fait du risque cardiovasculaire et métabolique qu’il induit. On retiendra notamment que le SAHOS : • Concernerait 12% des hommes adultes et 6% des femmes adultes, • Près 1 000 000 de patients sont actuellement traités par PPC (Pression Positive Continue) en France, • Les remboursements de la PPC représentaient à eux seuls 39% des dépenses du poste respiratoire de l’assurance maladie en 2012, (soit 300 millions d’euros !), • En altérant les propriétés réparatrices du sommeil, le SAHOS occasionne des troubles de vigilance diurne susceptibles de majorer le risque d’accidents (de la voie publique, du travail, etc.), • Le SAHOS est fréquemment associé à des comorbidités métaboliques (surpoids, obésité, diabète, dyslipidémie) qui contribuent à une augmentation importante du risque d’HTA et d’évènements cardiovasculaires (maladie coronarienne, insuffisance cardiaque) et d’accidents vasculaires cérébraux. La symptomatologie du SAHOS est à la fois diurne et nocturne : - Diurne avec une somnolence excessive, une asthénie (sentiment de se réveiller fatigué), des troubles de la concentration, des troubles de la mémoire et de l’humeur, des céphalées matinales, une baisse de la libido. - Nocturne avec des ronflements importants et quotidiens, des pauses et phénomènes de suffocation, fréquemment associées à une tachycardie, une nycturie. Le médecin généraliste devra savoir rechercher un SAHOS chez un patient se plaignant de somnolence diurne, de fatigue chronique, d’un sommeil qualifié de « non-réparateur ». Le « partenaire de son sommeil » est bien entendu un acteur-clé, pouvant décrire le ronflement quasi constant et surtout les épisodes d’apnées ou d’hypopnées décrits comme des réveils nocturnes asphyxiques. Ce programme répond à des objectifs pédagogiques précis • Envisager le diagnostic de SAHOS devant des signes évocateurs : somnolence diurne, fatigue chronique inexpliquée, sentiment de sommeil non-réparateur, céphalées matinales, troubles de l’humeur. • Recourir au spécialiste, le plus souvent un pneumologue, pour réaliser un enregistrement de la ventilation au cours du sommeil (polysomnographie ou polygraphie ventilatoire) permettant de confirmer le diagnostic et d’apprécier la sévérité du SAHOS. • Mieux connaître le rôle des différents acteurs de santé intervenant dans le parcours de soins du patient ayant un SAHOS. • Connaître les principaux paramètres à prendre en compte dans le suivi d’un patient traité par PPC. • Connaître les possibilités du télésuivi des patients traités par PPC (pression positive continue). • Participer à l’éducation thérapeutique du patient. • Connaître les nombreuses comorbidités fréquemment associées dont la prise en charge doit-être intégrée à celle au SAHOS.