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Les perturbateurs endocriniens : quels risques • Dates non communiquées | App'Ines
Les perturbateurs endocriniens : quels risques pour la santé ?
E-learning
DPC
Formation proposée par GRAAD
Objectifs professionnels
Il apparaît de plus en plus documenté, dans le cadre de ce qu’il convient d’appeler «la transition épidémiologique», que la plupart des maladies chroniques responsables des principales causes dans nos sociétés de morbidités et de mortalité sont en constante augmentation, ne sont pas d’origine génétique (mutations germinales), mais sont plutôt multifactorielles et liées à l’interaction entre des facteurs environnementaux et des facteurs de susceptibilité génétiques (variants, polymorphismes). « L’exposome » représente l’ensemble des expositions environnementales (pollution atmosphérique, irradiations, UV, ondes magnétiques, pollutions chimiques, nanoparticules, perturbateurs endocriniens, stress, traumatisme psychique, précarité sociale etc.) auxquelles un individu est soumis depuis sa conception jusqu’à sa mort (Wild C. et al. Cancer Epidemiology 200
5-. Ce concept cherche à mettre en évidence et mieux comprendre les relations entre un organisme vivant, son environnement et le développement potentiel de pathologies chroniques. Parmi ces facteurs environnementaux, les polluants chimiques représentent une préoccupation croissante de santé publique en raison de leur production annuelle mondiale en constante augmentation, leur rémanence dans l’environnement naturel comme illustré par la chlordécone, ce pesticide utilisé dans les bananeraies aux Antilles françaises et toujours présent dans les sols, les eaux, les cultures, les poissons, 30 ans après son interdiction, et leur aptitude à générer, favoriser ou aggraver de nombreuses pathologies chroniques. Ces polluants chimiques peuvent agir par différents mécanismes moléculaires en particulier à faibles doses par leur capacité à agir comme des perturbateurs endocriniens mimant, bloquant ou interférant avec la régulation hormonale de l’homéostasie. Ces perturbateurs endocriniens auxquels nous sommes tous exposés à la maison comme au travail (alimentation, eau, cosmétiques, produits d’entretien, ameublement, fumées de tabac ou industrielles, pesticides...) sont susceptibles d’interférer avec notre épigénome en particulier dans des périodes critiques de plasticité ( développement fœtal, post-partum, petite enfance, période péri-pubertaire, dans les suites d’un cancer diagnostiqué, ou à un âge avancé) et d’influer à distance comme cofacteur de risque de développement de pathologies multiples (malformations, troubles neuro-développementaux et comportementaux, reproduction, puberté, gynécologie, affections allergiques et respiratoires, les pathologies du métabolisme (obésité et diabète, inflammation de bas-grade, différents cancers et des maladies neuro-dégénératives). Attendre dans ces conditions que les commissionnaires européens se mettent d’accord pour leur interdiction, et/ou que les ingénieurs ou chimistes de l’INRA trouvent des procédés de détoxification des centaines voire des milliers de produits qui sont présents dans notre univers quotidien paraît illusoire ou pour le moins prématuré. En revanche, il a été déjà démontré dans des études d’évaluation de programmes d’éducation, d’information et de prévention environnementale que des conseils pratiques simples concernant la vie quotidienne sont capables de réduire l’exposition chronique et diminuer les risques liés à ces perturbateurs endocriniens. Plusieurs enquêtes nationales menées auprès des médecins généralistes dont une thèse de spécialité de médecine générale à Nice ont montré que les praticiens (généralistes et pédiatres) sont aujourd’hui souvent interrogés par leurs patients mais assez mal à l’aise pour y répondre bien que sensibilisés à cette question, faute de véritable formation universitaire. Cette question de formation des professionnels de santé à cette prévention est devenue une des priorités des derniers plans nationaux de santé publique et du 4e plan national sur les perturbateurs endocriniens. Méthode pédagogique Cette formation se déroule entièrement en e-learning (modules auto-formatifs en asynchrones pour la formation continue). Nous nous appuyons ainsi sur la variété des méthodes pédagogiques afin de mieux engager l'apprenant tout au long de son parcours de formation ainsi que l'aider à transférer les acquis dans sa pratique quotidienne. Nous nous adressons à des professionnels de santé en activité, dotés d’expériences, c’est pour cela que nous préconisons une approche inductive . Nous utilisons également des méthodes interrogatives, expérimentales et actives , notamment par la mise en pratique par l’étude de cas cliniques ciblés en cours de formation. De plus, chaque apprenant dispose d’un accompagnement et d’un suivi personnalisé. Il a également accès à un forum dédié afin de pouvoir poser ses questions et interagir avec ses pairs. Objectif général de la formation L’objectif principal de la formation vise à l’amélioration des connaissances, de la prévention, du repérage et de la prise en charge des pathologies en lien avec les facteurs environnementaux, en particulier pour les personnes les plus exposées et les plus fragiles. Objectifs pédagogiques de la formation continue A l’issue de la formation, l’apprenant aura la faculté d'approfondir ses connaissances sur les perturbateurs endocriniens et leur impact sur les différentes pathologies chroniques, d’identifier et quantifier les sources d’exposition et d’évaluer les risques sanitaires tout en donnant des conseils pratiques simples et adaptés sans stigmatisation et sans injonction.