Cancer de la sphère pelvienne et kinésithérapie • Dates non communiquées | App'Ines
Cancer de la sphère pelvienne et kinésithérapie
En présentiel
DPC
Formation proposée par INK - Institut National de la Kinésithérapie
Objectifs professionnels
Cette formation théorique et pratique de deux jours est destinée à tous les kinésithérapeutes souhaitant améliorer leur suivi global des patients atteints de cancers de la sphère pelvienne (prostate, colon, rectum, vessie, rein, endomètre, ovaire, col de l’utérus, vulve, vagin, testicule). Cette formation n’est pas spécifiquement adressée aux kinésithérapeutes formés à la rééducation périnéale ou au drainage lymphatique manuel.
Contexte :
Les cancers de la sphère pelvienne sont fréquents et représentent un cancer sur trois soit environ 130000 nouveaux cas par an. Ils concernent l’homme et la femme. La prostate, le colon et le rectum, la vessie, le rein, l’endomètre, l’ovaire, le col de l’utérus, la vulve et le vagin, le testicule, peuvent être touchés par un cancer. Le traitement d’un cancer de la sphère pelvienne associe le plus souvent plusieurs modalités – chimiothérapies, radiothérapie, curiethérapie, hormonothérapies, chirurgies – dont les conséquences peuvent être lourdes sur le plan fonctionnel.
La kinésithérapie peut prendre en charge de nombreuses conséquences des traitements de ces cancers. Le patient traverse un long parcours de soins, au sein duquel la kinésithérapie a sa place, dès la consultation d’annonce puis à chaque étape du traitement et du suivi. La kinésithérapie a également une place importante dans les soins d’accompagnement et de suite en cas d’évolution défavorable.
Dans le cadre des soins de support, il est recommandé que le kinésithérapeute soit intégré à l’équipe soignante dès le début de la prise en charge pour les conséquences des traitements des cancers gynécologiques pelviens et cancers colo-rectaux [Fiche HAS cancer de l’ovaire 2010, fiche HAS cancer du col de l’utérus 2010, fiche HAS cancer de l’endomètre 2011, guide HAS cancer colo-rectal 2008. https://www.has-sante.fr].
Le kinésithérapeute peut contribuer activement à la prise en charge de l’ensemble des troubles consécutifs aux cancers de la sphère pelvienne et de leurs conséquences : fatigue, risque de déconditionnement à l’effort, troubles sphinctériens, troubles digestifs, pathologies cicatricielles, troubles musculo-squelettiques, incompétence abdominale, sidération du diaphragme, douleurs, gêne sexuelle. La prise en charge en kinésithérapie est symptomatique et globale, réévaluée régulièrement en fonction de l’évolution, de la fatigue et des douleurs, apportant un mieux-être au patient à court, moyen et long terme. Le kinésithérapeute a un rôle important dans l’écoute et le soutien du patient aux différentes étapes du traitement, de leurs conséquences et du suivi.
La kinésithérapie des conséquences des traitements des cancers de la sphère pelvienne améliore la qualité de vie des patients et leur permet de retrouver plus vite leurs activités physiques, professionnelles et relationnelles.
Le kinésithérapeute peut se sentir démuni face à aux demandes et besoins des patients et peut sous-estimer l’apport de la rééducation dans les soins de support, d’accompagnement et de suite, alors que cette rééducation est profondément gratifiante pour le praticien comme pour le patient ou la patiente.
Contenu :
Théorique (cognitif, conceptuel), technologique et pratique (Voir document déroulé pédagogique)
Objectifs généraux :
L’objectif général est d’acquérir les connaissances nécessaires à l’évaluation et à la rééducation kinésithérapique des patients atteints de cancer de la sphère pelvienne.
A l’issue de la formation, le participant sera capable après une analyse de la pratique actuelle et des recommandations de :
Réaliser des tests et évaluations simples et rapides, recommandés et validés par l’HAS et ensuite d’améliorer leur prise en charge avec une approche globale, novatrice et mieux adaptée.
Contribuer à améliorer l’offre de soins et leur accès par des prestations pertinentes, réalisées par un plus grand nombre de professionnels.
- Mobiliser, en situation de soins, différents savoirs et capacités conformes aux données actuelles de la science et aux publications et recommandations de l’HAS :
- savoir de connaissances ;
- savoir de techniques pratiques ;
- savoir-faire opérationnel ;
- savoir relationnel.
- Analyser et évaluer un patient, sa situation et élaborer un diagnostic kinésithérapique
- Concevoir et conduire un projet thérapeutique kinésithérapique, adapté au patient et à sa situation (incluant la dimension éducative)
- Concevoir, mettre en œuvre et évaluer la prise en charge kinésithérapique
- Intégrer l’aspect économique dans sa réflexion au quotidien lors des prises en charge des patients.
Objectifs spécifiques :
La formation a pour objectif d’aider le kinésithérapeute dans :
La compréhension des traitements subis par le patient ou la patiente et de leurs conséquences fonctionnelles et psychologiques,
L’information du patient ou de la patiente pour l’encourager dans son parcours du diagnostic au suivi par des explications simples et accessibles,
L’intégration dans l’équipe multi-disciplinaire : contacts utiles, orientation du patient ou de la patiente, rédaction d’un courrier type,
L’évaluation des besoins du patient ou de la patiente à chaque étape de la prise en charge de son cancer, par la réalisation d’un BDK (bilan diagnostic kinésithérapique) complet de la région abdominale et lombo-pelvi-périnéale,
La prise en charge adaptée des troubles les plus fréquents : pathologies cicatricielles, douleurs pelvi-périnéales, abdominales et lombo-pelviennes, musculaires et articulaires, troubles posturaux, respiratoires, vasculaires, incompétence abdominale, troubles de la continence urinaire et anale, difficultés sexuelles, syndrome anxio-dépressif, fatigue, déconditionnement à l’effort.
L’écoute et le soutien psychologique du patient ou de la patiente, la prise en compte de l’altération de son image corporelle modifiée par la maladie et les traitements,
Les conseils et techniques destinées à aider le patient ou la patiente à surmonter les effets secondaires de ses traitements,
La prévention des troubles posturaux et de déconditionnement à l’effort par une prise en charge précoce et adaptée : programme individuel de gymnastique, exercice physique adapté,
La prise en charge rééducative des douleurs musculaires, articulaires, abdominales, cicatricielles, consécutives aux traitements des cancers de la sphère pelvienne,
L’adaptation du rythme et de la composition des séances aux fluctuations de l’état du patient et à son agenda de soins,
La réalisation d’un programme d’exercices d’auto-entraînement adapté et évolutif : exercices respiratoires, contrôle postural, auto-entraînement lombo-abdominal, auto-entraînement sphinctérien.
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